L’Arcom a publié jeudi une mise en garde à CNews pour des « préjugés sexistes » lors de l’édition du 3 avril 2025 de L’Heure des pros 2, selon le régulateur. Le texte de la mise en garde rappelle que les propos évoqués ont suscité des critiques et que l’organisme peut intervenir auprès des chaînes autorisées à émettre. Les échanges autour de la notion de consentement et de ce qui est décrit comme un « regret », une « haine des hommes » et un « sentiment de revanche » ont été cités comme éléments à traiter avec rigueur. Selon l’Arcom, CNews est responsable d’« un manquement caractérisé » à la loi de 1986 qui prévoit que l’Arcom protège « l’image des femmes » en luttant notamment contre « les préjugés sexistes ». La mise en garde précise que la démarche s’inscrit dans l’échelle des interventions de l’Arcom, où la mise en garde précède la mise en demeure et peut déboucher sur une sanction financière.

Arcom et CNews : contexte et contenu de la mise en garde
Dans l’édition du 3 avril 2025 de L’Heure des pros 2, la majorité des intervenants avaient critiqué l’introduction de la notion de consentement dans la définition pénale du viol, selon les documents de l’Arcom. L’Arcom rappelle que les échanges ont également « discuté de l’existence de plaintes déposées par des femmes motivées par un « regret », une « haine des hommes » et un « sentiment de revanche » », et que ces éléments ont été cités dans la mise en garde par l’autorité de régulation. Des propos attribués à Pascal Praud ont été dénoncés sur les réseaux sociaux et illustrent, selon les documents, un manque de nuance dans le traitement de ces questions sensibles.
Selon l’Arcom, ces propos « bien qu’ils aient fait l’objet d’une certaine contradiction, tendaient à entretenir des préjugés sexistes ». Le régulateur rappelle également son pouvoir d’intervention et précise que, dans l’échelle des actions, la mise en garde précede la mise en demeure, pouvant déboucher sur une sanction financière.
Jeudi dernier, l’Arcom avait adressé une mise en garde à France 2 à propos d’un reportage de l’émission d’investigation « Complément d’enquête » sur le Sénat, le 19 juin dernier, et avait regretté « l’absence de mise en perspective » sur les propos d’un collaborateur parlementaire et un manque de « mesure » et de « rigueur » dans certaines formulations, comme celle de « sénateurs dealers ». En conséquence, l’Arcom a adressé une mise en garde « quant à la nécessité de faire preuve de rigueur et d’honnêteté dans la présentation et le traitement de l’information ».
Réactions et cadre de régulation
La mise en garde s’inscrit dans le cadre des pouvoirs de l’Arcom, qui peut intervenir auprès des chaînes pour rappeler leurs obligations et qui, selon l’échelle des interventions, précède la mise en demeure et peut déboucher sur une sanction financière. Le régulateur rappelle également qu’une autre mise en garde a été émise à l’encontre de France 2 quelques jours plus tôt sur un autre sujet lié à la couverture de faits parlementaires.
En conséquence, l’Arcom insiste sur la nécessité de faire preuve de rigueur et d’honnêteté dans la présentation et le traitement de l’information, afin d’éviter de nourrir des stéréotypes ou des jugements généralisants autour du genre.