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Intervention de la Jihad islamique sur les déclarations de l’ONU
La Jihad islamique en Palestine a appelé Tor Wennesland, le coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, à faire preuve de « transparence et à se ranger du côté de la vérité et de la justice, sans accuser le peuple palestinien et sa résistance de terrorisme ».
Le mouvement considère de telles accusations comme un « grand affront » de la part d’un haut responsable de l’ONU à l’encontre des dizaines de milliers d’enfants, de femmes et de civils dont le sang a été versé sur la terre occupée de Palestine, en particulier dans la Gaza et en Cisjordanie, durant cette guerre brutale sans précédent.
Les inquiétudes concernant la pression israélienne
Dans un commentaire sur la présentation de Wennesland au Conseil de sécurité concernant la situation au Moyen-Orient, Ihsan Attaya, président du département des relations arabes et internationales et membre du bureau politique de la Jihad islamique, s’est demandé : « Est-ce que Wennesland subit une pression sioniste en raison de sa résidence à Jérusalem, ou est-il en train de rendre un service gratuit à l’entité d’occupation ? »
Critique des termes employés par l’ONU
Dans une déclaration obtenue par Al Jazeera, Attaya a cité des extraits de l’intervention du coordonnateur de l’ONU, signalant que Wennesland a choisi ses mots de manière à éviter toute expression qui pourrait froisser les dirigeants israéliens, adoptant même parfois le point de vue de l’occupant sauvage.
Il a noté que dans sa présentation, Wennesland n’emploi le terme « terrorisme » que deux fois, la première fois pour désigner la résistance palestinienne qui lutte pour la libération de sa terre occupée, en mentionnant « les actes terroristes atroces commis par le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens le 7 octobre 2023 ».
En revanche, il désigne les massacres, la destruction délibérée à Gaza sous le terme de « faits ».
Sur les violations israéliennes
En ce qui concerne les violations israéliennes en Cisjordanie, Attaya a déclaré que Wennesland qualifie les incursions répétées des forces israéliennes dans les villes et villages palestiniens, et le nombre de milliers de Palestiniens tués et arrêtés au cours des dix derniers mois, de « opérations de sécurité israéliennes ». Il appelle à « réduire la violence israélienne », plutôt qu’à l’arrêter ou à y mettre fin.
Équivalence entre la victime et le bourreau
Attaya a suivi la présentation en notant que les qualificatifs utilisés par le représentant de l’ONU évitent de condamner Entité sioniste pour son bombardement d’écoles et de centres d’hébergement, ou pour la violence des colons sionistes lors de leurs incursions dans les villes, villages et quartiers palestiniens en Cisjordanie et à Jérusalem.
Il a conclu que le représentant de l’ONU a mis sur un pied d’égalité le meurtrier et la victime en comparant l’entité d’occupation, basée sur le meurtre et les massacres, au peuple palestinien dont la terre est occupée, en déclarant : « Il est nécessaire de créer un cadre politique global accepté par les populations palestiniennes, qui traite leurs aspirations et leurs griefs légitimes, tout en répondant également aux préoccupations de sécurité légitimes d’Entité sioniste ».