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Alanis Morissette, icône des années 90, continue d’exprimer son authenticité à travers sa musique et son engagement, abordant des thèmes tels que l’addiction, la santé mentale et le féminisme, alors qu’elle se prépare à monter sur la scène emblématique de Glastonbury.
Une voix multiple
À Los Angeles, Alanis Morissette interroge : « Quelle version de moi souhaitez-vous entendre ? La femme hormonale qui a beaucoup à dire ? La partie agréable et conciliante ? Elles sont toutes là. » À 9 heures du matin, vêtue d’un haut décontracté et les cheveux ondulés, la chanteuse canadienne évoque la contradiction qui a toujours fait partie de sa vie. « J’ai 14 opinions différentes sur une seule chose », confie-t-elle. À seulement 19 ans, elle a écrit « Hand In My Pocket », où elle exprime des sentiments de dualité : « Je suis défoncée, mais ancrée / Je suis saine d’esprit, mais débordée. »
Psychobabble et validation
À l’époque des années 90, ses réflexions sur la santé mentale étaient jugées « effrayantes » et classées comme du « psychobabble ». Aujourd’hui, ces idées sont largement acceptées. Morissette participe à des symposiums sur le traumatisme, l’art et le féminisme, et a même animé un podcast sur ces sujets. « Je viens de Californie, n’oubliez jamais cela. Si j’étais dans un autre État, ma tête pourrait exploser », plaisante-t-elle.
Une carrière marquée par l’authenticité
Depuis la sortie de « Jagged Little Pill », qui a vendu 33 millions d’exemplaires, Morissette a vendu 75 millions de disques et a sorti 10 albums, dont le dernier, « The Storm Before the Calm », qui comprend 11 méditations guidées. Elle est également engagée dans des ateliers de guérison et des campagnes de sensibilisation sur des sujets comme les abus sexuels et la dépression post-partum. « Je suis reconnaissante de pouvoir encore interpréter mes chansons sans compromettre qui je suis », déclare-t-elle.
Un mariage et une maternité réinventés
Morissette partage sa vie avec le rappeur Souleye et leurs trois enfants. « J’évite les zones dévastées de Los Angeles, car je ne peux pas comprendre ce que mes yeux voient », dit-elle, faisant référence aux incendies de forêt qui ont détruit sa maison dernièrement. « Il y a une tristesse qui persiste dans la ville. » Malgré cela, elle s’efforce de créer un environnement familial basé sur la bienveillance et l’acceptation.
Une approche novatrice de l’éducation
En matière d’éducation, Morissette adopte une approche qu’elle appelle « unschooling », permettant à ses enfants de développer leurs intelligences multiples. Elle considère chaque enfant comme unique et les encourage à s’épanouir dans leurs passions. « Quand je suis à la maison, je fais de l’ordre sans agenda. C’est une façon de méditer », explique-t-elle.
Une perspective sur l’addiction
Même si elle a longtemps parlé de son combat contre l’addiction, Morissette reconnaît que la perception de ce terme est souvent biaisée. « Je considère l’addiction comme des « mesures de recherche de soulagement qui finissent par vous tuer ». L’addiction au travail est l’une des plus insidieuses », note-t-elle. Elle souhaite que la conversation sur la sobriété s’élargisse pour inclure des approches comme le microdosage et d’autres traitements innovants.
Anticipation et engagement
En se préparant pour son concert à Glastonbury, Morissette se réjouit de vivre cette expérience unique avec sa famille et ses amis. « Quand je serai sur scène, je m’attends à prendre tout cela à bras le corps », conclut-elle. Le concert représente non seulement un accomplissement musical, mais aussi une célébration de son parcours personnel et artistique.