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Le tribunal correctionnel de Pau a condamné Gérard Trémège, maire de Tarbes, à deux ans de prison avec sursis et à deux ans d’inéligibilité avec exécution provisoire dans l’affaire des marchés publics de la ville. La peine inclut une amende et signe la fin probable du mandat pour le maire à l’issue des procédures. Le verdict concerne des faits de favoritisme et de prise illégale d’intérêts commis entre 2009 et 2015 autour de l’attribution de marchés publics et de biens municipaux.
Condamnation confirmée: 2 ans de prison avec sursis et 2 ans d’inéligibilité
Le parquet avait requis des peines plus lourdes lors du procès qui s’est tenu du 17 au 21 novembre à Pau. Gérard Trémège s’est défendu en affirmant qu’il n’y avait pas d’intention de tricher et qu’il a toujours œuvré pour l’intérêt général de Tarbes. «Jamais eu l’intention de tricher», a-t-il déclaré devant le tribunal, selon les éléments rapportés par nos sources.
Plus tôt, les avocats de l’ancien maire ont répété que les actes relevaient d’erreurs, et non d’un système organisé. Selon la défense, les aveux présentés par certains collaborateurs avaient été obtenus sous pression, une thèse relayée par plusieurs échanges publics. Le parquet avait aussi détaillé les peines encourues pour les autres prévenus et les proches du maire, dont des responsables et entrepreneurs.
Éléments du dossier et faits reprochés entre 2009 et 2015
Les faits remontent entre janvier 2009 et mars 2015 et concernent notamment l’attribution des marchés publics et la vente de biens municipaux à des proches. L’instruction a pointé des irrégularités et des documents manquants dans les rapports d’analyse des offres, tout cela « dans un climat de peur et de pression ».
Plusieurs prévenus, parmi lesquels des anciens chefs de service et des entrepreneurs, ont été relaxés ou dispensés de peine, tandis que d’autres ont été condamnés à des peines variables. Le maire lui‑même est resté au cœur du dossier, mais a contesté la plupart des faits.
Conséquences sur la mairie et l’agglomération
La condamnation à deux ans d’inéligibilité avec exécution provisoire implique nécessairement une mise à l’écart du mandat de maire et de la présidence de l’agglomération Tarbes Lourdes Pyrénées, selon les procédures en vigueur. Le conseil municipal et l’assemblée de l’agglomération devront organiser des nominations pour assurer la continuité administrative et politique.

Lors de l’audience, certains soutiens du maire ont déclaré que le verdict marquait une fin de mandat a priori inévitable et que la ville devrait tourner une page difficile, avec des conséquences pour l’agglomération et les partenaires économiques locaux.
