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Le classement mondial des universités, récemment publié par le magazine Times Higher Education, a suscité de vives discussions, notamment en raison de l’absence de l’Université d’Utrecht de la liste cette année. Ceci soulève des questions sur la pertinence de ces évaluations pour les étudiants potentiels.
Les résultats du classement
La TU Delft se classe au 56ème rang, se positionnant comme la meilleure université néerlandaise, bien qu’elle ait chuté par rapport à la 48ème place de l’année précédente. L’Université d’Oxford, pour la neuvième année consécutive, est reconnue comme la meilleure université au monde. Parmi les dix premières positions, on retrouve sept établissements américains et trois britanniques.
En tout, les Pays-Bas comptent onze universités dans le top 200, dépassés uniquement par les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Chine. L’Université d’Utrecht, qui a décidé de ne plus participer à ce classement, est remarquable par son absence sur la liste des plus de 2000 universités évaluées.
Les préoccupations concernant le financement
Les rédacteurs du classement se montrent inquiets des réductions budgétaires annoncées par le gouvernement néerlandais concernant l’enseignement supérieur. Un plan de réduction des coûts de près de 300 millions d’euros, qui impliquerait de limiter l’admission d’étudiants internationaux et de réduire les fonds de recherche, a également été discuté.
Critiques de la méthodologie du classement
Les universités néerlandaises, représentées par leur fédération, remettent en question la validité de ce classement. Une étude menée par un groupe d’experts a révélé que les performances universitaires sont difficilement quantifiables. Ludo Waltman, professeur de recherche scientifique quantitative à l’Université de Leiden, a exprimé dans un entretien que ces classements n’apportent que peu d’informations utiles et devraient être abandonnés.
Waltman souligne que le classement repose sur des données très limitées et que son utilisation est opaque. Les publications scientifiques et des enquêtes auprès du personnel sont prises en compte, mais la qualité de l’enseignement, qui est cruciale pour les étudiants, est mal représentée.
L’Université d’Utrecht et son retrait
Waltman exprime son malaise face à l’attention excessive portée à ces classements, souvent utilisés par les universités pour se promouvoir. L’Université d’Utrecht a décidé d’arrêter de fournir des données pour ce classement, affirmant qu’il n’est plus acceptable d’y participer. Elle se joint à l’Université de Zurich, la seule autre institution à avoir pris une telle décision.
Avec ce retrait, Utrecht espère encourager d’autres universités néerlandaises à suivre son exemple. Les discussions sur la nécessité de réformer ces classements se poursuivent tant aux Pays-Bas qu’en Europe.
Vers une réforme des classements
Waltman espère que d’autres établissements prendront également position contre ces classements. Bien qu’il reconnaisse que les classements existeront toujours, il insiste sur la nécessité qu’ils soient élaborés de manière responsable et transparente. Cela devrait inclure une distinction claire entre les domaines de l’enseignement et de la recherche, permettant ainsi aux universités de mettre en avant leurs forces de manière plus précise.