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Voyage d’été à Siwa dans des dunes sous le soleil brûlant
Dans le monde entier, des changements climatiques sans précédent sont observés, avec des températures atteignant des niveaux record. Cela a suscité un mécontentement parmi les amateurs d’hiver et les détracteurs de l’été. Néanmoins, au milieu de ces vagues de chaleur, les regards se tournent vers un endroit en particulier, où des centaines de personnes en quête de guérison affluent dès que les températures dépassent 45 degrés Celsius. Cet endroit est devenu un refuge pour ceux qui considèrent la chaleur intense comme une opportunité de se remettre de leurs douleurs.
Avec l’arrivée des mois de juillet et août, les voyages de guérison annuels vers le mont Dakrour dans l’oasis de Siwa, en Égypte, commencent avant la mi-septembre, moment où les températures commencent à redescendre, marquant ainsi la fin de la saison de enterrement qui se déroule chaque été dans cette oasis.
Jebel Dakrour : le repos des morts et le refuge des vivants
À la frontière occidentale de l’Égypte, se trouve l’oasis de Siwa, où se dresse le mont Dakrour, surnommé « le mont des morts ». Ce lieu, qui a vu le passage des générations marquées par la mort, est également le témoin des enterrements des vivants, venus pour un traitement souhaité que nombreux d’entre eux renouvellent chaque année. Rare est celui qui a tenté l’expérience sans la renouveler.
Beaucoup croient que l’enterrement thérapeutique dans les sables de Siwa traite diverses affections, notamment l’inflammation osseuse et dorsale, ainsi que le rhumatisme, le rhumatoïde, la goutte, et même l’accumulation de graisses dans différentes zones du corps, tant internes que sous forme de nodules comme dans certains cas de lipodystrophie, tout en améliorant l’efficacité générale de l’organisme.
Protocole de traitement par enterrement dans le sable
La durée prévue pour les étapes du traitement varie de 4 à 9 jours, selon l’état de chaque patient. Personne ne peut garantir que le voyage se terminera par une guérison complète, mais selon le cheikh Suleiman, cela garantit une amélioration de la condition de santé générale et une atténuation des souffrances éprouvées avant d’entrer en traitement.
Le voyage inclut le camping dans le désert, à proximité des sites d’enterrement, ainsi que des repas adaptés à l’état de santé des patients et un suivi journalier après chaque sortie de traitement. Il est essentiel que pendant la nuit, le patient dorme dans une tente sans climatisation ni ventilateur, ce qui la rend similaire à une salle de sauna. De plus, il est conseillé de porter des vêtements épais pour maintenir la chaleur acquise sous le sable, tout en évitant les boissons glacées.
Une tradition ancienne avec des racines variées
Suleiman affirme que le rituel d’enterrement dans les sables pour traiter les maladies est attribué à la fois aux anciens Égyptiens et aux Berbères d’Afrique de l’Ouest. Selon lui, cette dernière théorie est la plus pertinente, car cette pratique n’est pas observée dans le sud de l’Égypte, malgré des températures élevées. Siwa se distingue par cette méthode, notamment au mont Dakrour, phare de la civilisation berbère, notoirement connue pour ses rituels d’enterrement.
Restrictions sur l’enterrement dans le sable
L’enterrement dans les sables de Siwa est interdit pour certaines pathologies, selon le cheikh Suleiman. « Avant de plonger dans le sable, nous consultons les rapports médicaux fournis par les patients. Pour ceux souffrant d’insuffisance cardiaque, d’hypertension ou de diabète, l’enterrement dans le sable est strictement proscrit. Nous pouvons remplacer cela par des techniques comme la cupping et certaines formes de massage pour soulager les douleurs de rhumatisme et rhumatoïde, sans exposer le patient aux sables chauds, car cela pourrait mettre sa vie en danger », conclut-il.



