Table of Contents
Le groupe automobile Stellantis connaît un tournant majeur avec la nomination d’Antonio Filosa en tant que nouveau directeur général, succédant à Carlos Tavares. Annoncée mercredi, cette décision marque la fin d’une période d’incertitude suite à la démission fracassante de Tavares en décembre 2024, après des désaccords avec ses actionnaires et un contexte de difficultés croissantes pour le groupe.
Un parcours certifié succès et expertise
Âgé de 51 ans, l’Italien Antonio Filosa est une figure de longue date dans l’univers de l’automobile. Originaire de Naples, il a rejoint Fiat en 1999, gravissant rapidement les échelons. Il a notamment dirigé l’usine de Betim au Brésil, été responsable des achats en Amérique Latine, puis responsable de la région Argentine, ainsi que des marques Alfa Romeo et Maserati pour l’Amérique Latine à la fin des années 2010. Sa passion pour la région a permis à Fiat de devenir le leader du marché sud-américain sous sa houlette, notamment grâce à la création de la vaste usine de Pernambuco. La marque Jeep, lancée lors de cette période, y est rapidement devenue numéro un hors États-Unis.
Son expérience internationale, sa maîtrise du marché américain et ses compétences en gestion de la qualité lui ont permis de se démarquer aux yeux du conseil d’administration. Confronté à la difficile tâche de redresser la situation après plusieurs années de profits records mais de problèmes de qualité, Filosa a su s’imposer comme un profil solide pour conduire la nouvelle étape de Stellantis.
Une transition stratégique pour le géant automobile
Depuis sa nomination, la présidence du groupe a clairement indiqué qu’Antonio Filosa bénéficierait d’un passage en force, avec l’octroi des pleins pouvoirs de CEO à partir du 23 juin. Une assemblée générale extraordinaire sera prochainement convoquée pour le confirmer en tant qu’administrateur exécutif, dans un contexte où la société cherche à retrouver sa croissance. La direction de Stellantis veut ainsi tirer parti de l’expérience de Filosa dans des marchés clés comme l’Amérique du Sud et l’Amérique du Nord, tout en redéfinissant ses enjeux en matière de qualité et de compétitivité face à une concurrence accrue, notamment chinoise.
Le contexte économique est difficile : en 2024, les ventes de Stellantis ont connu un effondrement aux États-Unis, en raison d’une perception dégradée de la qualité de certains modèles et d’une hausse des tarifs comparativement à la concurrence. La création de plusieurs usines, dont celle de Pernambuco, témoigne néanmoins du potentiel de croissance que le groupe entend exploiter avec Filosa à sa tête, basé sur sa connaissance approfondie des marchés émergents et sa capacité à relancer la performance des marques phares comme Jeep ou Fiat.
Une nouvelle ère en perspectives
Une fois installé à la tête de Stellantis, Antonio Filosa devra poursuivre la réorganisation du groupe, face à une concurrence de plus en plus féroce, notamment provenant des grands acteurs chinois. La confiance que lui accorde le conseil d’administration laisse entrevoir une volonté ferme de repositionner le constructeur sur la scène mondiale, en s’appuyant sur les synergies internes et l’innovation technologique. La priorité sera également donnée à l’amélioration continue de la qualité des véhicules, un enjeu clé pour regagner la confiance des consommateurs et redynamiser les résultats du groupe dans les années à venir.
En somme, l’arrivée d’Antonio Filosa annonce une nouvelle étape pour Stellantis, qui souhaite conjuguer ses atouts historique avec une stratégie renouvelée pour faire face aux défis du marché mondial de l’automobile.