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Alors que le monde avance vers une intelligence artificielle générale, la crainte de la perte d’emplois s’intensifie. Les modèles d’IA les plus avancés réalisent des tâches variées, allant de la rédaction de rapports à la création de vidéos. Ce contexte suscite des inquiétudes quant à l’avenir du travail et à la pérennité de nombreux emplois.
Hausse des emplois les plus menacés
De nombreux experts mettent en avant des études, comme celle de Carl Benedikt Frey et Pedro Llanos-Paredes de l’université d’Oxford, qui suggèrent un lien entre automatisation et diminution de la demande pour certaines professions, notamment les traducteurs. Toutefois, des données américaines montrent que l’emploi dans les domaines de la traduction et de l’interprétation a augmenté de 7 % par rapport à l’année précédente. Des entreprises comme Klarna, qui envisageaient d’automatiser le service client, reviennent sur leurs décisions, affirmant que la présence humaine reste indispensable.
Chômage faible et salaires en hausse
Une analyse des données sur l’emploi par profession aux États-Unis révèle que les travailleurs considérés comme vulnérables à l’IA, tels que les employés de bureau, n’ont pas subi d’impact significatif. Au contraire, la part de ces emplois a légèrement augmenté au cours de l’année écoulée. De plus, le taux de chômage global se maintient à un faible niveau de 4,2 %, tandis que la croissance des salaires demeure robuste, ce qui est incompatible avec l’idée que l’IA réduirait la demande de main-d’œuvre.
Pas de panique
Deux explications émergent pour ces tendances. D’une part, malgré l’engouement pour l’IA, peu d’entreprises l’appliquent à des processus essentiels ; moins de 10 % des sociétés américaines l’utilisent pour produire des biens et services. D’autre part, même lorsque l’IA est adoptée, elle ne conduit pas nécessairement à des licenciements. Au contraire, elle peut permettre aux employés de travailler plus efficacement. Actuellement, il n’existe donc aucune raison de s’inquiéter.
