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Les exportateurs andalous face aux aranceles américains

par Sara
France

Les exportateurs andalous se préparent à affronter les aranceles américains en s’appuyant sur leurs filiales établies aux États-Unis. Des secteurs tels que la construction, l’huile d’olive et l’énergie possèdent déjà des centres de production sur le sol américain, ce qui leur permettra de subir un impact moins sévère.

Une réponse aux défis tarifaires

La récente crise des aranceles, qui a perturbé le marché mondial, touche de près certaines des principales entreprises exportatrices andalouses, déjà affectées par les précédentes mesures tarifaires imposées sous l’administration Trump. Depuis 2017, de nombreuses entreprises ont investi aux États-Unis, développant une structure de distribution comprenant bureaux, centres de production et équipes locales.

Cette préparation leur permettra de continuer à opérer sur le marché américain, en étant mieux protégées contre une éventuelle guerre tarifaire, qui pourrait se déclencher après la trêve de trois mois ordonnée par le président américain.

Le secteur de l’huile d’olive en première ligne

Les grandes entreprises productrices d’huile d’olive andalouses, particulièrement touchées il y a neuf ans, ont pris de l’avance dans ce processus d’internationalisation. Des groupes tels que Dcoop disposent d’unités de conditionnement et ont constitué des filiales entièrement américaines. La coopérative andalouse possède des sites à Baltimore et à Los Angeles.

Son concurrent, Acesur, a franchi une étape supplémentaire en établissant une plantation de 450 000 oliviers, qui commencera à produire des olives dans deux ans, en plus d’une usine inaugurée en mai 2022 en Virginie.

Des entreprises solides face aux aranceles

Une autre référence dans la région, Inés Rosales, vend des gâteaux depuis plus de vingt ans aux États-Unis. Bien que la société ait une présence établie, elle devra supporter une partie de la charge fiscale si les aranceles sont appliqués sur ses matières premières.

Le géant Cosentino, actif aux États-Unis depuis 1997, a récemment annoncé la construction d’une nouvelle usine dans le comté de Jacksonville, en Floride, avec un investissement de 270 millions d’euros. Le marché américain représente 60 % du chiffre d’affaires total du groupe et emploie 1 400 personnes.

Perspectives économiques et investissements

Le consortium Airbus a également des usines d’assemblage aux États-Unis et concurrence Boeing sur le même marché. Le directeur général, Guillaume Faury, a récemment déclaré que les aranceles nuiraient à l’ensemble de l’industrie aérospatiale, y compris américaine, tout en estimant que la société ne subirait pas d’impact direct grâce à ses opérations locales.

Le véritable enjeu pour les exportateurs andalous ne réside pas seulement dans la hausse potentielle des prix, mais aussi dans la récession économique probable qui pourrait découler de la persistance de ces pratiques tarifaires. Cette inquiétude a été partagée par plusieurs entreprises et communiquée aux responsables d’Andalucía Trade, l’agence publique dédiée à la promotion et au commerce extérieur.

Un soutien stratégique aux exportateurs andalous

Antonio Castro, directeur général de l’agence, souligne l’importance des alliances et de la présence établie sur le marché américain pour atténuer les effets des aranceles. Bien que ces mesures ne protègent pas entièrement, elles aident à mieux encaisser le coup, d’autant plus que d’autres produits, comme les matières premières, sont également soumis à des taxes.

Castro rappelle que l’expérience acquise sous l’administration Trump est précieuse pour naviguer à travers ces nouveaux défis. Si le plan tarifaire était mis en œuvre, il anticiperait des relations commerciales plus complexes, mais non impossibles.

Investissements étrangers en Andalousie

Il est également essentiel de noter que l’investissement étranger en Andalousie a atteint des niveaux records l’année dernière, avec une augmentation de 41 % par rapport à 2023. L’Andalousie a attiré 837 millions d’euros d’investissements étrangers directs, dont près de 200 millions d’euros provenaient des États-Unis.

L’année dernière, les entreprises andalouses ont exporté vers les États-Unis pour un montant total de 3 138 millions d’euros, représentant 1,7 % du PIB de la communauté. Elles constituent 17,3 % des ventes espagnoles sur ce marché, devancées uniquement par la Catalogne.

Les exportateurs andalous face aux aranceles

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source:https://www.abc.es/sevilla/economia/grandes-exportadoras-andaluzas-esquivaran-aranceles-disponer-filiales-20250413202103-nts.html

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