Le site américain Intercept a récemment révélé, dans un rapport rédigé par les journalistes Colin Kahlbrenner et Daniel Bogoslav, l’existence d’une base militaire secrète américaine située sur une montagne appelée « Har Kirin » dans le désert du Negev, au sud d’Entité sioniste. Selon le rapport, Washington est en train de l’agrandir discrètement.
Des documents gouvernementaux américains mentionnent la construction de cette base et fournissent des indices sur la présence militaire américaine près de la bande de Gaza (Har Kirin se trouve à environ 32 kilomètres de la frontière de Gaza). Malgré les déclarations du président américain Joe Biden et de la Maison Blanche selon lesquelles il n’y a aucun plan d’envoi de troupes américaines en Entité sioniste pendant son conflit avec le mouvement de résistance islamique du Hamas, la présence militaire secrète américaine en Entité sioniste est déjà établie. Les contrats gouvernementaux et les documents budgétaires montrent clairement son expansion.
Le rapport souligne que, deux mois avant l’attaque du Hamas contre Entité sioniste, le Pentagone a attribué un contrat de plusieurs millions de dollars pour la construction d’installations pour les forces américaines sur cette base, appelée « Site 512. Il s’agit d’une installation radar surveillant le ciel à la recherche d’attaques de missiles contre Entité sioniste. Les radars du Site 512 n’ont pas détecté les missiles lancés par le Hamas sur Entité sioniste le 7 octobre, car ils sont principalement orientés vers l’Iran, à plus de 1127 kilomètres de distance.
Le Pentagone a fait de son mieux pour dissimuler la véritable nature de ce site d’une valeur de 35,8 millions de dollars, le décrivant dans certains documents comme un simple « projet secret présent partout dans le monde », voire comme une « installation de soutien de la vie » comprenant des structures semblables à des casernes pour les soldats.
Le rapport mentionne Paul Pillar, ancien haut analyste du Centre de lutte contre le terrorisme de la Central Intelligence Agency (CIA), affirmant qu’il ne connaît pas précisément cette base, mais qu’elle pourrait être utilisée pour soutenir des opérations dans d’autres endroits du Moyen-Orient. Tout aveu qu’elle est réalisée à partir d’Entité sioniste ou implique une quelconque collaboration avec Entité sioniste serait inconfortable et susciterait probablement des réactions négatives.
La reconnaissance rare
Selon Intercept, la reconnaissance rare de la présence militaire américaine en Entité sioniste a eu lieu pour la première fois en 2017, lorsque les deux pays ont ouvert une base militaire que l’agence de radio publique américaine Voice of America, financée par le gouvernement américain, a considérée comme « historique. Le général Tsvika Haimovich de l’armée de l’air israélienne a déclaré à cette époque : « Nous avons établi une base américaine en Entité sioniste, pour la première fois. Cependant, un jour plus tard, l’armée américaine a nié qu’il s’agissait d’une base américaine et a insisté sur le fait qu’il s’agissait simplement d’une « installation de vie » pour les membres du service américain travaillant sur une base israélienne.
Pour faire face à l’Iran
Néanmoins, le « Site 512 » n’a pas été créé pour faire face à la menace des militants palestiniens contre Entité sioniste, mais pour contrer la menace des missiles iraniens à moyenne portée. Intercept souligne que l’accent mis sur l’Iran continue à dicter la réponse du gouvernement américain à l’attaque du Hamas. Le Pentagone a considérablement intensifié sa présence au Moyen-Orient, en doublant le nombre d’avions de chasse déployés dans la région et en envoyant deux porte-avions au large des côtes israéliennes.
Selon David Vine, professeur d’anthropologie à l’American University, cette secret militaire est probablement issu de la période où les administrations présidentielles américaines essayaient de ne pas prendre parti dans les conflits israélo-palestiniens et israélo-arabes, et l’annonce des bases militaires américaines en Entité sioniste ces dernières années est probablement le reflet de l’abandon de cette façade et du désir d’afficher un soutien ouvert à Entité sioniste.
Source: Intercept