Home ActualitéEntre protocole et tergiversation, ouverture des écoles UNRWA?

Entre protocole et tergiversation, ouverture des écoles UNRWA?

by Sara

L'ouverture des écoles de l'UNRWA à l'épreuve des tensions sécuritaires à Ein el-Helweh

Au cœur de Ein el-Helweh, le plus grand camp de réfugiés palestiniens au Liban, s'ajoute une incertitude qui pèse sur les jeunes esprits : la réouverture des établissements scolaires gérés par l'UNRWA (Agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine) est actuellement suspendue en raison de la détérioration de la sécurité. Cette situation retentit gravement sur les conditions éducatives des réfugiés, notamment pour environ 6000 élèves privés de leur droit à l'éducation dans un contexte déjà fragile.

Interruption de l'éducation face au conflit

Récentes victimes des affrontements armés qui ont secoué le camp, huit écoles de l'UNRWA se retrouvent à l'épicentre des préoccupations humanitaires. La violence, découlant de l'assassinat du général Abu Ashraf al-Armoshi, figure de sécurité nationale palestinienne, et de ses accompagnateurs, a laissé des infrastructures éducatives sérieusement endommagées. Cette situation critique oblige l'Agence à déplacer temporairement les étudiants vers d'autres établissements dans les environs de Saïda, entraînant des difficultés logistiques et des frais supplémentaires qui exacerbent la frustration des communautés locales.

Efforts de réhabilitation et protocoles de sécurité

Dans un élan de restauration, l'UNRWA, en collaboration avec l'organisation danoise DCA spécialisée dans la déminage, a entamé un processus méticuleux de rénovation des locaux touchés, ainsi que de vérification méticuleuse visant l'exclusion de toute matière dangereuse résiduelle. Mahmud Zeidan, représentant de l'éducation auprès de l'UNRWA, souligne l'importance de suivre le protocole de sécurité strict de l'Agence, garant d'un environnement sûr pour le retour imminent des élèves. Les travaux de reconstruction englobent non seulement la structure physique des écoles mais aussi le remplacement des équipements endommagés, tels que les ordinateurs et le matériel pédagogique.

Perspectives et réactions de la communauté

Le déploiement de ces mesures de sécurité, essentiel pour la réintégration scolaire, suscite cependant des doutes au sein des factions palestiniennes. Des accusations de procrastination envers l'UNRWA émergent, teintées par la crainte d'un désengagement potentiel au sein du camp. Les responsables de différentes organisations expriment une exigence unanime : une résolution rapide de ce hiatus éducationnel est cruciale non seulement pour l'apprentissage mais également pour la stabilité sociale et sécuritaire de Ein el-Helweh. Avec un œil critique sur la gestion actuelle de la crise, les acteurs locaux aspirent à un engagement renouvelé et transparent de l'Agence pour garantir une reprise sereine du parcours éducatif des jeunes réfugiés.

Le futur des écoles UNRWA à Ein el-Helweh reste en balance, oscillant entre exigences sécuritaires et besoins impérieux d'éducation. Alors que la reconstruction avance et que les barrages tombent, l'espoir d'un retour à la normale pour début 2024 germe parmi la population. Il s'agit d'une course contre la montre où chaque jour sans classe équivaut à un jour perdu dans la vie d'un enfant réfugié, dans un monde où l'éducation est plus que jamais une clef de voûte pour la paix et la prospérité.

You may also like

Leave a Comment