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Pourquoi Netanyahu ne tombe pas malgré le rejet croissant en Entité sioniste ? Deux experts répondent

by Chia
Pourquoi Netanyahu ne tombe pas malgré le rejet croissant en Entité sioniste ? Deux experts répondent

Pourquoi Netanyahu ne tombe pas malgré le rejet croissant en Entité sioniste ? Deux experts répondent

Deux spécialistes de la politique israélienne s’accordent à dire que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, continue d’adopter une politique d’évasion face à ses crises et échecs. En naviguant dans une zone grise qui ne nécessite pas de prendre des décisions cruciales et en pratiquant la tromperie à l’encontre de toutes les parties concernées, il a réussi à maintenir sa position sans s’effondrer à ce jour.

Alors qu’un bombardement intense et sans précédent s’abat sur la région de Khan Younès au sud de la bande de Gaza, Netanyahu a coupé l’espoir des familles des détenus de Gaza en les informant de l’absence d’une offre appropriée et pertinente qui pourrait servir de base à un éventuel accord pour le retour de leurs proches.

Le Dr. Bilal Al-Shoubaki, chef du département de sciences politiques à l’Université d’Al Khalil, estime que la stratégie de Netanyahu réside dans le mensonge à toutes les parties pour demeurer dans l’espace gris où aucune décision n’est prise, une approche qu’il suit depuis le début des affrontements de « Toufan Al-Aqsa » le 7 octobre dernier.

Selon Al-Shoubaki, qui s’est exprimé dans l’émission « Gaza… Quoi après ? », cette méthode est évidente dans sa gestion de différents dossiers tels que les négociations d’échange de prisonniers, le lendemain de la guerre dans la bande de Gaza et même l’opération militaire actuelle dans la région, car il croit qu’aucune décision ne satisfera toutes les parties et, par conséquent, il n’est pas disposé à en prendre.

La phase de « non-pardon »

Cette tactique est désormais transparente aux yeux du public israélien, selon Al-Shoubaki. La motivation de Netanyahu à s’accrocher à cet espace gris est sa compréhension qu’aucune décision visant à apaiser le public révolté contre lui ne sera suffisante du fait du stade atteint, appelé la phase de « non-pardon ». Ainsi, il se repose sur sa base solide de droite en refusant de montrer la moindre flexibilité sur les points controversés.

Al-Shoubaki estime que bien que cette stratégie soit ouvertement reconnue par toutes les parties, elle reste une formule gagnante pour Netanyahu qui, grâce à elle, a jusqu’à présent réussi à se maintenir au pouvoir. Un segment de l’opposition semble complice, capable de changer le paysage politique par des actions plus audacieuses concernant leur présence au sein du conseil de guerre.

L’expert en affaires israéliennes justifie cela par le fait que, selon les sondages, rester dans leur position actuelle sert à augmenter leur popularité aux dépens de Netanyahu. Peut-être leur calcul est-il basé sur le fait de le pousser à continuer dans ses erreurs, amplifiant ses pertes jusqu’à sa chute éventuelle.

Quant aux actions des familles concernées, Al-Shoubaki observe qu’elles ont progressé sur trois niveaux : le premier étant en accord avec l’élan général vers l’opération militaire et l’espoir de la réussite de la libération des détenus. Le second, après l’échec à accomplir cela, a commencé à douter de l’opération militaire et de ses acteurs. Finalement, la question est devenue personnelle.

Al-Shoubaki pense que Netanyahu a deux choix : soit une mort rapide en arrêtant la guerre et en se dirigeant vers des changements politiques inévitables en Entité sioniste qui le renverseraient, car l’arrêt de la guerre serait considéré comme une défaite pour Entité sioniste, soit une mort lente en poursuivant la guerre dans l’espoir qu’un miracle se produise à l’avenir.

Le conflit de deux titres

Quant à lui, le journaliste spécialisé dans les affaires israéliennes, Ihab Jabarin, pense que Netanyahu est pris entre deux titres : le premier est celui de « Maître de la sécurité », qu’il s’est attribué en adoptant une stratégie consistant à ne pas entraîner Entité sioniste dans une bataille prolongée, percevant cela comme une stratégie pour mettre fin à la cause palestinienne en créant une tension continue sans escalade.

Le deuxième titre, que le public israélien lui a donné, est celui de « menteur fils de menteur ». Cette image a entraîné une crise de confiance. Le public ne croit plus en lui, voyant en lui un leader menant une bataille qui ne procure pas de sécurité, mais plutôt une tentative d’évasion en avant.

Jabarin considère que l’intensification de la campagne terrestre de Netanyahu et son manque de réponse aux revendications des familles des prisonniers sont comme un retour au point de départ. Il mène des guerres et des fronts par procuration et tente de se présenter comme étant à l’écoute des demandes de certains secteurs du public israélien, y compris certains membres des familles des prisonniers eux-mêmes.

Jabarin note que les données indiquent que Netanyahu sera confronté à des escalades encore plus grandes, car le licenciement de certaines troupes de réservistes augmentera les protestations contre lui dans la rue. Ces troupes étaient le pilier des manifestations contre lui avant les événements du 7 octobre. Il tente donc de prévenir cela en se raidissant autour d’un objectif communément accepté : le refus de l’établissement d’un État palestinien.

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