Des efforts pour construire un grand collisionneur de hadrons

Des chercheurs travaillant sur le plus grand accélérateur de particules au monde ont proposé la construction d’un collisionneur de grande taille visant à découvrir de nouvelles particules capables de révolutionner la physique atomique et à renforcer la compréhension des physiciens de l’univers.

Le nouveau collisionneur, appelé « Future Circular Collider », serait trois fois plus grand que l’actuel Grand collisionneur de hadrons, mais son coût estimé à 21 milliards de dollars américains a suscité de nombreuses critiques, certains qualifiant cette démarche de « précipitée ».

La découverte la plus remarquable du Grand collisionneur de hadrons a été celle du boson de Higgs en 2012, mais les efforts des scientifiques pour comprendre la matière noire et l’énergie sombre à travers ce collisionneur se sont avérés infructueux. Ainsi, le Future Circular Collider vise à résoudre cette problématique en offrant des outils plus puissants et performants.

Le boson de Higgs, une particule élémentaire soupçonnée d’être responsable de l’acquisition de la masse par la matière, a été découvert en 2012 (Shutterstock).

La proposition du Future Circular Collider comprend la construction en deux phases. La première consisterait à mettre le collisionneur en service dans environ 20 ans, se concentrant sur la collision des électrons pour étudier en détail les particules de Higgs. La deuxième phase, qui débuterait dans les années 2070, viserait à rechercher de nouvelles particules en utilisant des aimants plus avancés et des protons plus lourds.

Le périmètre du collisionneur atteindrait environ 91 kilomètres, à une profondeur deux fois plus importante que celle du Grand collisionneur de hadrons actuel, afin de protéger la surface des radiations intenses.

La nécessité de construire un collisionneur plus grand découle de l’incapacité du collisionneur actuel à découvrir des particules constituant 95% de l’univers, à savoir l’énergie sombre et la matière noire. La découverte de ces nouvelles particules serait révolutionnaire dans le domaine de la physique.

Cependant, certains critiques soulignent l’absence de garanties quant à la réussite de la mission, arguant que la somme colossale allouée au projet pourrait être utilisée pour des problèmes mondiaux plus pressants, tels que le changement climatique.

L’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, le CERN, cherche à obtenir l’approbation des pays membres, qui assumeront le fardeau financier de la construction du Future Circular Collider.