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Débat sur l’homicide après un accident tragique
En octobre 2023, le procureur d’Arras a refusé de qualifier un accident de la route dans le Pas-de-Calais de « homicide involontaire » pour un fœtus. Maintenant, la proposition de loi du député Fabien Di Filippo vise à étendre la qualification d’homicide aux actes entraînant la mort d’un fœtus viable in utero.
Statut juridique contesté
Depuis des années, la question du statut juridique d’un enfant viable en gestation est source de débat. En février 2023, l’affaire impliquant l’humoriste Pierre Palmade avait remis en lumière ce sujet complexe. Suite à un accident de voiture, une victime enceinte avait perdu son enfant, suscitant des interrogations sur la qualification d’homicide.
La souffrance des familles
Dans une affaire similaire à Douai, un couple a récemment été confronté à la perte tragique de leur enfant à naître à la suite d’un accident de voiture. Malgré leurs plaintes pour homicide involontaire, la justice reste fermement ancrée dans l’idée que tant qu’un enfant n’est pas né, il ne bénéficie pas de personnalité juridique.
Vers un changement de loi
Face à ces situations déchirantes, l’avocat Antoine Régley et le député Fabien Di Filippo militent pour modifier la loi. Le projet vise à reconnaître comme homicide les décès in utero causés par des actes répréhensibles, tels que les erreurs médicales ou les accidents de la route dus à des comportements irresponsables.
Soutien politique et légal
La proposition de loi a reçu le soutien de la députée Violette Spillebout, qui est favorable à la reconnaissance de l’homicide in utero. Ce sujet complexe pourrait être inclus dans les débats sur l’homicide routier à l’Assemblée nationale dans les prochaines semaines.
Le débat sur la reconnaissance légale des décès in utero continue d’interpeller les législateurs et les juristes, cherchant à offrir une réponse adéquate à la douleur des familles confrontées à de telles tragédies.