La capitale française, Paris, a été le théâtre de deux manifestations hier, samedi, chacune portant un message fort en soutien au peuple palestinien et condamnant fermement les idées extrémistes et xénophobes défendues par les partis de droite.
Organisations soutenant la cause palestinienne ont exprimé leur solidarité continue avec les civils de Gaza qui endurent une guerre sévère depuis 128 jours.
En opposition, les participants à la manifestation massive ont crié contre la montée de l’extrême droite qui s’est emparée des cercles du pouvoir en France avec ses idées anti-immigrés, condamnant la complicité du gouvernement du Président Emmanuel Macron avec l’extrême droite israélienne.
Dans un froid et une pluie incessante, des milliers de manifestants se sont rassemblés sur la Place de la République à l’appel de diverses organisations, dont l’Association France Palestine Solidarité et l’Union Générale des Travailleurs « CGT ».
Olivia Zemour, présidente de l’organisation « Boycott Entité sioniste », a critiqué le plan israélien imminent d’agression contre Rafah, le qualifiant de « massacre que le monde entier va voir si personne n’intervient ».
Mounia Al-Abssi, inspectrice du travail et militante des quartiers populaires anti-racisme, a rejoint le mouvement populaire, comparant la répression du peuple palestinien par Entité sioniste à celle des nations impérialistes, y compris la France.
Rami Shaath, activiste palestinien, a souligné le lien entre le fascisme et le nazisme utilisé contre le peuple palestinien, et celui présent en France avec son extrême droite et la gouvernance de Macron, en soulignant la nécessité d’un front uni en France pour lutter contre ces régimes oppressifs.
Montée de l’extrême droite
Tandis que les voix soutenant le droit palestinien cherchent à influencer les gouvernements pour faire pression sur Entité sioniste en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et de l’acheminement de l’aide humanitaire, l’extrême droite se fraye un chemin vers le pouvoir.
De la loi sur l’immigration et l’asile à l’interdiction du port de la burqa dans les écoles, des lois discriminatoires ont été édictées contre les immigrants, sapant les droits des étrangers en France.
Dans ce contexte, le député français Eric Coquerel a rappelé l’incident survenu il y a quelques jours lorsque le député français Meyer Habib a insulté un député du parti « La France insoumise » lors de la commémoration des victimes françaises le 7 octobre dernier.
Il a décrit son collègue parlementaire Habib comme le « représentant du Président israélien Benjamin Netanyahu à l’Assemblée nationale », soulignant que le président actuel du Rassemblement national, Jordan Bardella, a déclaré que le fondateur du parti d’extrême droite en France, Jean-Marie Le Pen, n’était pas antisémite.
Préoccupations croissantes
Les organisations syndicales de Paris appellent à une riposte globale contre l’extrême droite et le gouvernement qui lui ouvre la voie pour arrêter l’attaque contre la société et les travailleurs. Elles demandent notamment une augmentation immédiate de 400 euros des salaires en raison de l’inflation, l’abrogation de la loi sur l’immigration et la régularisation de tous les sans-papiers.
Un membre du syndicat Solidaire des Finances publiques a souligné que « l’arrivée imminente d’un parti d’extrême droite au pouvoir constitue une menace réelle, qui pourrait s’intensifier si l’Assemblée nationale se présente à nouveau comme le principal parti en France lors des élections européennes en juin prochain. »
Il a ajouté que « il est essentiel d’intensifier la lutte contre l’extrême droite avec ses organisations et ses idées pour garantir l’égalité des droits et des libertés fondamentales ».
Quatre mois avant les élections européennes, un sondage réalisé entre le 29 janvier et le 7 février a révélé une montée en popularité du parti d’extrême droite dirigé par Bardella, qui a obtenu 30%, tandis que le camp présidentiel de Macron est tombé à moins de 20%.
Olivia Zemour a critiqué le gouvernement français pour avoir « interrompu le soutien à l’UNRWA et précipité le génocide », soulignant que « l’extrême droite fasciste a trouvé sa place au pouvoir en Entité sioniste avec Netanyahu, Lieberman et Smotrich, et que la France pourrait assister à la même montée en puissance si nous le permettons ».
Elle a poursuivi en disant que « nous avons vu les conséquences de l’extrême droite dans de nombreux pays, et il est de notre devoir de lutter contre ses idées pernicieuses et ses lois injustes en manifestant de toutes les manières pour protéger les droits des immigrés et empêcher son accession au pouvoir dans un proche avenir. »