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Invasion de Rafah: une menace pour Camp David?
Des responsables égyptiens et un diplomate occidental ont émis des avertissements selon lesquels l’Égypte pourrait suspendre son traité de paix avec Entité sioniste si ce dernier envahissait la ville de Rafah, située à la frontière égyptienne dans le sud de la bande de Gaza. Les tensions se sont intensifiées avec le déploiement de forces égyptiennes à Sinai, en parallèle avec les déclarations d’Entité sioniste sur ses intentions d’attaquer Rafah et de déplacer sa population de 1,4 million de personnes.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a avancé dans son plan d’invasion de Rafah en prévoyant le déplacement des habitants, soulevant ainsi des questions cruciales. Dans un contexte marqué par l’inflexibilité d’Entité sioniste face à Rafah, deux interrogations se posent: le sérieux de la menace égyptienne de suspendre l’accord de Camp David de 1979 et le respect restant pour cet accord après les violations israéliennes du protocole militaire y afférant, notamment par l’invasion de Rafah et le contrôle de l’axe Philadelphie.
Restrictions délicates
Le traité de paix entre l’Égypte et Entité sioniste, signé en 1979 par Anouar El-Sadate et Menahem Begin à Washington, imposait des arrangements de sécurité convenus comprenant des zones limitées en armement dans les territoires égyptien et israélien, supervisés par des forces de maintien de la paix des Nations unies. Cependant, ce traité a laissé des détails cruciaux au protocole supplémentaire nommé « l’annexe I ». Ce dernier permettait des modifications des arrangements de sécurité, sous réserve d’un accord commun.
Ce traité a eu un impact sur la présence militaire égyptienne dans le Sinaï en imposant des restrictions sur la taille et le déploiement des forces égyptiennes dans la région.
Lignes rouges
L’Égypte considère comme une ligne rouge toute tentative israélienne de déplacer les habitants de Gaza vers le Sinaï. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a fermement rejeté toute délocalisation des Palestiniens, interne ou externe à leurs terres, particulièrement vers le Sinaï. Par ailleurs, les discussions autour de l’axe Philadelphie ont refait surface après les déclarations de Netanyahu sur la nécessité d’un contrôle total d’Entité sioniste sur cette zone frontalière.
Dans le contexte de l’escalade des hostilités israéliennes à Gaza et des préparatifs égyptiens, des rapports suggèrent une possible guerre entre Entité sioniste et l’Égypte. L’annulation du traité de Camp David aurait des répercussions majeures, mettant en péril la stabilité régionale. Cette décision forcerait Entité sioniste à redéployer ses forces le long de la frontière égyptienne, bouleversant ainsi l’équilibre sécuritaire dans la région.
Il est crucial de suivre de près l’évolution de la situation à Rafah et le positionnement des différentes parties concernées.