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Journaliste pakistanais arrêté pour posts contre le gouvernement

by Chia

Journaliste pakistanais arrêté pour posts contre le gouvernement

Islamabad, Pakistan — Le journaliste pakistanais et blogueur vidéo Asad Ali Toor a été arrêté par les autorités fédérales lundi pour avoir orchestré une campagne malveillante contre l’État et ses responsables, dans le but de les contraindre, les intimider et inciter à la violence contre eux à travers ses plateformes de médias sociaux.

L’Agence fédérale d’enquête (FIA) a détenu Toor pendant plus de huit heures deux jours plus tôt, au cours desquelles il a été interrogé sur les mêmes accusations, selon ses avocats.

Coopération avec les autorités

Imaan Mazari-Hazir, l’avocate représentant Toor, a déclaré que son client a été emmené devant un tribunal à Islamabad mardi matin et a été ensuite placé en garde à vue pour cinq jours.

« La FIA a demandé un mandat de dix jours, mais le tribunal l’a limité à cinq jours. Nous essaierons d’avoir autant accès à lui que possible pendant cette période, et une fois qu’elle sera terminée, nous essaierons d’obtenir une libération sous caution pour lui », a-t-elle déclaré.

Condémination internationale

Plusieurs des publications et vidéos de Toor sur les réseaux sociaux ont récemment critiqué les agences gouvernementales, l’establishment militaire du Pakistan et même la Cour suprême. Il a critiqué le juge en chef Qazi Faez Isa, notamment après que la Cour suprême a confirmé une décision de la Commission électorale du Pakistan interdisant au parti du défunt Premier ministre Imran Khan, le Pakistan Tehreek-e-Insaaf, d’utiliser son symbole, la batte de cricket, lors des élections de février du pays.

Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), un observateur indépendant des médias travaillant pour protéger la liberté de la presse dans le monde, a condamné l’arrestation de Toor et a demandé sa libération immédiate.

Situation critique des libertés médiatiques

L’arrestation de Toor survient à un moment où les organismes de défense des droits mondiaux ont mis en lumière l’état dégradé des libertés médiatiques dans le pays, de nombreux journalistes étant enlevés ou arrêtés, tandis que la couverture médiatique critique des institutions étatiques a été muselée et les plateformes de médias sociaux restreintes.

Répression de la liberté de la presse

Reporters Sans Frontières (RSF), un groupe international de protection des droits des médias visant à garantir le droit à la liberté d’information, a classé le Pakistan au 150e rang sur 180 pays dans son dernier classement de la liberté de la presse.

Les élections du 8 février au Pakistan ont été entachées par de nombreuses allégations de fraude et de manipulation, le PTI de Khan affirmant que son mandat avait été volé.

Situation post-électorale tendue

Le jour des élections, les réseaux mobiles dans tout le pays ont été fermés, invoquant des « préoccupations de sécurité », et des jours après les élections, l’accès à certaines plateformes a également été restreint dans le pays, une restriction qui perdure à ce jour.

Avant les élections, plusieurs journalistes ont déclaré à Al Jazeera qu’ils avaient reçu l’ordre d’imposer un quasi-blocus sur la couverture de la campagne du PTI.

Conclusion

Cette arrestation intervient dans un contexte de pression croissante sur la liberté de la presse au Pakistan et soulève des inquiétudes quant à la protection des journalistes indépendants et de leurs droits fondamentaux.

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