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La famine touche Gaza, bébés et fœtus en danger de mort
Shaimaa Al-Ghoul était enceinte de neuf mois lorsque sa maison a été bombardée dans la ville de Rafah, au sud de Gaza, le 12 février dernier. Son mari et ses deux enfants, Mohammed et Jannan, ont été tués, et elle a été blessée au ventre, atteignant le fœtus.
Al-Ghoul raconte que son défunt mari, Abdullah Abu Jazar, lui avait préparé des dattes, des sucreries et un sac de naissance pour célébrer la naissance imminente de leur enfant avant d’être tué avec leurs enfants. Elle a donné naissance à un enfant nommé Abdullah, en hommage à son mari martyr, mais l’enfant est décédé un jour plus tard des suites de ses blessures, laissant la mère sans ses trois enfants et son mari.
La femme veuve a demandé l’ouverture de la tombe de son mari pour enterrer l’enfant martyr avec son père dans la même tombe.
Famine précoce
Nidaa Fattouh, la mère du nourrisson Mahmoud, raconte à Al Jazeera les détails de l’histoire commencée après sa naissance au début du mois de janvier à Gaza. Incapable de l’allaiter en raison de la malnutrition due à la pénurie alimentaire et aux conditions psychologiques difficiles causées par la guerre israélienne, elle a été contrainte de le sevrer précocement.
La mère a essayé de recourir au lait en poudre, mais son absence totale dans les pharmacies et les marchés en raison du siège israélien, ainsi que le manque d’alternatives, ont entraîné la malnutrition et la déshydratation du nourrisson.
Le 22 février dernier, Fattouh a remarqué un changement significatif dans l’apparence et la santé de son fils, qui souffrait de froid et de déshydratation extrêmes. Malgré les efforts des parents pour le transporter à l’hôpital Al-Shifa, le nourrisson n’a pas survécu malgré les tentatives de traitement, décédant deux heures plus tard.
Jalousie et misère
Yasmine Awad, une Palestinienne mère de triplés, déclare que ses enfants souffrent de malnutrition en raison de la politique de privation israélienne, craignant pour leur vie.
Awad résidait à Gaza avant d’être contrainte de fuir avec ses enfants (Malak, Khadir et Mustafa) vers le centre de la bande la semaine dernière avant la violence croissante.
Pendant son séjour à Gaza, Awad et ses enfants ont beaucoup souffert de la politique de privation israélienne, avec des conséquences désastreuses sur leur santé.
Génération de martyrs
La doctoresse Fadia Malhais, obstétricienne à l’hôpital Al-Shifa de Gaza, partage des récits bouleversants d’accouchements qu’elle a dû réaliser pour des femmes tuées par l’armée israélienne pour tenter de sauver leurs fœtus.
Elle mentionne des cas où des femmes enceintes ont été exposées à des bombardements israéliens, entraînant la mort de leurs fœtus. Afin de sauver les femmes, elle a dû procéder à des avortements d’urgence.
Faim et souffrance
Malhais souligne que les femmes enceintes, notamment dans le nord de Gaza, souffrent des services médicaux insuffisants qui leur sont fournis.
Elle mentionne qu’avant l’intrusion de l’armée israélienne à Al-Shifa (le plus grand hôpital de la bande de Gaza), il ne fournissait que des services médicaux de base en raison de sa destruction antérieure par Entité sioniste.
Elle explique que les 60 000 femmes enceintes ne bénéficient pas de soins médicaux adéquats, faute de médicaments et de vitamines, ce qui les expose à de graves dangers lors de l’accouchement.