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Victoire des anti-sionistes au Royaume-Uni, coup de théâtre politique
Le 5 février, le Tribunal de l’emploi de Bristol a rendu un jugement tant attendu, établissant que mon licenciement de l’Université de Bristol en octobre 2021, où j’enseigne la sociologie politique depuis plus de trois ans, était injuste et abusif.
Le tribunal n’en est pas resté là. Il a également statué que la raison de mon licenciement n’était pas le prétendu ciblage d’étudiants et de sociétés étudiantes dans mes déclarations, mais bien mes croyances anti-sionistes. Après avoir entendu mes opinions sur le sionisme lors de deux jours d’interrogatoire détaillé, le tribunal a jugé qu’elles étaient cohérentes, bien fondées et profondément enracinées, qualifiant ainsi ces croyances de philosophiques protégées au sens de la Loi sur l’égalité de 2010.
Je fus soulagé et jubilant de recevoir un tel verdict, après des années de cette saga qui a commencé en avril 2019. C’est à ce moment-là qu’une première plainte concernant un de mes cours a été déposée par la Community Security Trust, une organisation se disant protectrice des Juifs contre l’antisémitisme, mais qui se concentre en réalité sur la promotion de points de vue sionistes en tentant de faire taire les défenseurs de la Palestine avec des accusations infondées d’antisémitisme.
Un combat politique et idéologique
Ce verdict n’est pas seulement une victoire personnelle, mais établit également de manière claire que les opinions anti-sionistes ne sont ni racistes ni antisémites, mais bien des croyances philosophiques légitimes protégées par la loi. Il remet en question l’idée selon laquelle “l’anti-sionisme est le nouvel antisémitisme”, une affirmation faite pour la première fois par le ministre israélien des Affaires étrangères Abba Eban en 1972.
Cette affirmation est à la base du controversé consensus de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA) sur l’antisémitisme, adopté par plusieurs gouvernements et institutions occidentales au cours des dernières années, y compris le Royaume-Uni en 2016.
Ce consensus a été utilisé comme une arme par Entité sioniste pour réprimer le mouvement de solidarité avec la Palestine au Royaume-Uni. Toutefois, avec ce verdict historique du Tribunal de l’emploi de Bristol, les partisans des Palestiniens ne pourront plus être injustement licenciés, punis ou diffamés en tant que racistes ou « nazis ».
Un renforcement du mouvement pro-Palestinien
Ce jugement aura un impact majeur sur la confiance des défenseurs de la Palestine, en leur donnant le courage de parler ouvertement du sionisme et des crimes qui y sont associés. Pendant des années, de nombreux militants pro-Palestine ont évité d’utiliser le terme « sionisme » par peur d’être accusés d’antisémitisme, ce qui renforçait par inadvertance la légitimité d’Entité sioniste et occultait le rôle central des sionistes dans les injustices envers les Palestiniens.
Grâce à ce verdict du Tribunal de l’emploi de Bristol, j’espère que de plus en plus d’académiciens, d’étudiants, de politiciens et d’autres auront le courage de dénoncer le sionisme et ses méfaits.