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Iran et Entité sioniste face à face au Conseil de Sécurité sur sanctions et défense
Selon le représentant de l’Iran aux Nations Unies, les forces de son pays ont mené des frappes contre des cibles militaires israéliennes dans le cadre de « leur droit à l’autodéfense ». De son côté, l’ambassadeur d’Entité sioniste aux Nations Unies a appelé le Conseil de Sécurité international à imposer « toutes les sanctions possibles » contre Téhéran après l’attaque sans précédent lancée contre Entité sioniste.
Les discussions des délégués ont eu lieu lors d’une session d’urgence ouverte du Conseil de Sécurité international pour examiner la réponse iranienne à l’égard d’Entité sioniste. Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a mis en garde contre le Moyen-Orient qui est « au bord du gouffre ».
Le représentant iranien, Amir Saïd Eravani, a affirmé que la réponse de son pays « était nécessaire, précise et réalisée avec soin pour réduire les risques d’escalade et prévenir les dommages aux civils », accusant Entité sioniste de violer la Charte des Nations Unies en attaquant le consulat iranien à Damas.
Il a ajouté que « la priorité des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France est de soutenir Entité sioniste quelles qu’en soient les conséquences ».
D’un autre côté, l’ambassadeur d’Entité sioniste aux Nations Unies, Gilad Erdan, a appelé le Conseil de Sécurité international à imposer « toutes les sanctions possibles contre l’Iran avant qu’il ne soit trop tard ».
Condoléances et appels à la désescalade
Les condamnations de la réponse iranienne envers Entité sioniste et les appels à la désescalade pour éviter l’escalade des tensions dans la région ont marqué les discours des membres du Conseil de Sécurité.
Robert Wood, représentant adjoint des États-Unis, a déclaré que « le Conseil de Sécurité se doit de ne pas laisser les actions de l’Iran passer sans réponse », soulignant que Washington prendra des mesures supplémentaires pour tenir Téhéran responsable aux Nations Unies en coordination avec les États membres.
Le représentant américain a affirmé que les États-Unis ne cherchent pas à escalader, mais que « nos actions étaient purement défensives ».
Pour sa part, le représentant russe au Conseil de Sécurité a déclaré que « ce que nous voyons aujourd’hui au Conseil de Sécurité est un exemple d’hypocrisie et de double standard presque honteux ».
Il a ajouté que « ce qui s’est passé hier n’était pas un acte isolé et découle de l’inaction du Conseil face à l’attaque israélienne ».
Au cours de la même session, le représentant algérien aux Nations Unies a souligné que le Moyen-Orient traverse une période délicate qui oblige tout le monde à respecter le droit international.
Il a ajouté : « Nous sommes à un carrefour où nous devons soit respecter le droit international, soit plonger dans le chaos ».
La représentante britannique aux Nations Unies, Barbara Woodward, a condamné l’attaque iranienne contre Entité sioniste, la qualifiant d’imprudente car elle a mis en danger la vie de milliers de civils.
La représentante française aux Nations Unies, Nathalie Broadhurst, a également condamné l’attaque iranienne, la qualifiant d’ « sans précédent ».
Le représentant japonais aux Nations Unies, Ichikan Kimihiro, a exhorté « toutes les parties à condamner l’escalade et à faire preuve du plus grand sens de retenue au Moyen-Orient ».
Sur le bord du gouffre
De son côté, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé de toute urgence le Conseil de Sécurité à apaiser la situation au Moyen-Orient, affirmant que la région était « au bord du gouffre, avec les peuples de la région confrontés à un véritable danger de conflit destructeur à grande échelle ».
Il a ajouté qu’il était temps d’éloigner la mèche, de désamorcer les tensions et de faire preuve du maximum de retenue.
Guterres a déclaré : « Nous avons une responsabilité commune de travailler pour la paix, car ni la région ni le monde ne peuvent supporter une autre guerre. »
Cette session du Conseil de Sécurité intervient après qu’Entité sioniste a demandé sa condamnation pour l’attaque iranienne et la classification des Gardiens de la Révolution iraniens comme groupe terroriste, à la suite de l’attaque de Téhéran avec des drones et des missiles sur Entité sioniste samedi soir, en réponse au bombardement du consulat de son ambassade à Damas au début du mois d’avril en cours.
Selon Téhéran, c’est Entité sioniste qui a lancé l’attaque de missiles qui a causé la mort de 7 membres des Gardiens de la Révolution, dont le général de haut rang Mohammad Reza Zahedi.
Tel Aviv n’a ni reconnu ni nié officiellement sa responsabilité dans l’attaque de Damas, considérant chacun de l’autre comme son ennemi numéro un, avec des décennies d’hostilité et d’accusations mutuelles.