Home ActualitéLe Monde Echec catastrophique de l’Occident au Sahel

Le Monde Echec catastrophique de l’Occident au Sahel

by Sara

Le Monde: Échec catastrophique de l’Occident au Sahel

Le départ des troupes américaines du Niger, à la demande du Conseil militaire au pouvoir, après le retrait du dernier soldat français fin décembre 2023, souligne une forte tendance à chasser les Occidentaux, en coordination avec la Russie qui prend leur place dans la région du Sahel, selon le journal Le Monde.

Le journal note que les États-Unis entretenaient une force d’environ 1100 éléments au Niger dans deux bases, la plus grande étant à Agadez, dans le nord du pays. Cependant, cette présence n’était plus active depuis le coup d’État qui a renversé en juillet 2023 le président Mohamed Bazoum, conduisant à l’expulsion de l’ambassadeur et des soldats français du Niger.

Bien que les Américains espéraient poursuivre leurs activités là-bas, une délégation gouvernementale américaine de haut niveau a échoué à rencontrer le chef du Conseil militaire, Abderrahmane Tianny. Il a été informé par les médias que le Niger avait mis fin à l’accord de coopération conjointe, avant que le Premier ministre nigérien, Oly Amine Zin, ne déclare à Washington, vendredi dernier, que les forces américaines n’étaient plus les bienvenues dans son pays.

Le terrain des puissances étrangères

Le sort de la base américaine à Agadez n’a pas encore été clarifié, ni celui de plusieurs centaines de soldats allemands et italiens qui y sont encore présents. Cependant, l’arrivée d’une centaine de « formateurs » russes du groupe Wagner la semaine dernière à Niamey, selon le journal, suffit à comprendre que les nouvelles autorités au Mali, au Burkina Faso et au Niger se tournent vers Moscou et chassent les Occidentaux du Sahel.

Il n’est pas fortuit que l’arrivée des formateurs russes à Niamey ait été suivie par une manifestation hostile à l’Amérique, et que le Premier ministre nigérien ait précédé sa visite à Washington par un voyage à Moscou puis à Téhéran, où le président Ibrahim Raïssi l’a reçu, suscitant les craintes américaines d’un accord permettant à l’Iran d’accéder aux réserves d’uranium au Niger.

Le Monde a souligné que les relations avec le Tchad sont devenues floues depuis la visite de son président, Mohamed Déby, à Moscou en janvier, où il a été reçu par le président Vladimir Poutine, bien que les forces françaises et américaines maintiennent leur position là-bas, et que Paris continue de soutenir sans réserve le président tchadien, dernier allié occidental dans la région.

Le journal conclut en indiquant que cette partie de l’Afrique est devenue un terrain de jeu pour les puissances étrangères, en particulier la Russie, qui « garantit la sécurité des régimes putschistes là-bas et mène d’énormes campagnes de désinformation pour renverser les forces occidentales, une tendance dangereuse réalisée trop tard par les Américains et les Européens, sans savoir comment y répondre. »

You may also like

Leave a Comment