# Des milliers de Palestiniens de 48 se souviennent de leur exode
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<h2>Journée de commémoration de la Nakba</h2>
<p>Sous le slogan « Le jour de votre indépendance, le jour de notre Nakba », des milliers de Palestiniens de région de 48 ont participé aujourd’hui à une marche marquant le 76e anniversaire de la Nakba. Les participants étaient originaires de plusieurs villages arabes situés à l’intérieur de la Ligne verte, notamment les villages de Kafr Yasif et Al-Hawsha, détruits en 1948.</p>
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<h2>Jour de l’Indépendance pour certains, Nakba pour d’autres</h2>
<p>Tandis qu’Entité sioniste célèbre le 14 mai comme « jour de l’indépendance », les Palestiniens marquent le 15 mai l’anniversaire de la Nakba, évoquant la fondation d’Entité sioniste sur les ruines de leurs villes et villages. Les Palestiniens de l’intérieur commémorent cette date chaque année, rappelant inlassablement que « le jour de leur indépendance est le jour de notre Nakba ».</p>
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<h2>Souvenirs douloureux</h2>
<p>Avant de participer à la marche depuis la ville de Shefa Amr, Abdel Rahman Al-Sabbagh, 86 ans, originaire de Kafr Yasif à l’est de Haïfa, a raconté : « J’avais 9 ans lorsque nous avons été déplacés à Shefa Amr. Je me faufilais avec ma mère dans notre village, après que l’armée israélienne l’ait occupé, pour récupérer des matelas et des affaires de notre maison ». Abdel Rahman a également évoqué la destruction de son village par les forces de la Haganah en avril 1948.</p>
<p>Il a ajouté avec émotion : « Le village a été détruit pour nous empêcher de revenir, mais nous continuions à y aller malgré tout pour récolter des fruits, car nous voulions vivre et manger ».</p>
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<h2>Les efforts de commémoration</h2>
<p>Chaque année, depuis 1997, l’Association de défense des droits des déplacés en Entité sioniste organise une « Marche du retour » pour commémorer la Nakba. Cette année, la marche a parcouru les villages du district de Haïfa, portant le slogan « Nous resterons tant que dureront le thym et l’olivier ».</p>
<p>Les slogans de la marche ont résonné : « Gaza ne pliera pas devant les chars et les canons », « Liberté pour Gaza », et « Non à la faim, non à la destruction, non à l’expulsion ». Une grande bannière portait le message en arabe, anglais et hébreu : « Arrêtez la guerre maintenant ».</p>
<p>L’agression israélienne contre Gaza continue depuis plus de sept mois, faisant plus de 35 000 morts, des dizaines de milliers de blessés, et causant une destruction massive dans la région.</p>
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<h2>Le symbole de la Koffiyeh</h2>
<p>De nombreux jeunes portaient des keffiehs palestiniens et brandissaient des drapeaux palestiniens ainsi que des pancartes mentionnant les noms des villages d’où ils ont été expulsés. Les villages de Kafr Yasif et Al-Hawsha sont tombés le 14 avril 1948, avant l’établissement d’Entité sioniste le 14 mai 1948. Leurs terres abritent aujourd’hui des kibboutzim et des villages israéliens.</p>
<p>Abdel Rahman, les yeux remplis de larmes, tenant une photo de ses parents, a raconté : « L’armée israélienne a détruit notre village et le village de Al-Hawsha pour nous empêcher de revenir, mais nous venions dîner ici pendant longtemps, malgré les mines. » Il a jouté que tous ses oncles ont émigré au Liban, ne laissant que son père derrière lui.</p>
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<h2>Unissons-nous pour le retour</h2>
<p>Moussa Al-Saghir, 75 ans, activiste à l’Association de défense des déplacés, se rappelle : « Après l’attaque sur notre village d’Al-Hawsha, mes parents ont fui à Chefa Amr. À leur retour, la Haganah avait détruit notre village. » Na’ila Awad, 50 ans, militante féministe de la ville de Nazareth, a déclaré que ces marches insistent sur le droit de retour des déplacés et des réfugiés.</p>
<p>Elle a ajouté : « Ces marches expriment notre colère et soulignent qu’ils ne peuvent pas nous briser ou nous arrêter, nous sommes enracinés dans notre terre et serons toujours une épine dans leur gorge ».</p>
<p>Les Palestiniens de 48, qui représentent environ 17,5 % de la population israélienne, dénoncent continuellement la discrimination raciale et le refus de leurs droits fondamentaux dans l’État d’Entité sioniste.</p>
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