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Les gouvernements échouent à protéger la biodiversité selon étude

by Sara

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<h2>Les gouvernements échouent à protéger la biodiversité selon étude</h2>
<p>Un groupe international d’experts en conservation de la nature a mené une évaluation approfondie des 100 plus grandes réserves marines du monde, concluant que les gouvernements échouent à remplir leurs promesses de protection efficace de la biodiversité en raison de la lenteur de la mise en œuvre des stratégies de gestion et du manque de restriction des activités les plus impactantes.</p>

<p>Dans [une étude](https://conbio.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/conl.13020) publiée le 9 mai dans la revue « Conservation Letters », les experts indiquent que ces 100 zones représentent près de 90 % du total des réserves marines mondiales, couvrant environ 26,3 millions de kilomètres carrés, soit environ 7,3 % de l’océan mondial.</p>
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<h2>Vers l’objectif de 30%</h2>
<p>Les réserves marines sont définies comme des zones spécifiques de l’océan dont l’écosystème est protégé, et toute intervention humaine y est limitée. Ces réserves visent à protéger la biodiversité marine, à promouvoir des écosystèmes sains et résilients, fournissant ainsi des bénéfices durables pour les humains et la planète.</p>

<p>Elles sont cruciales dans le contexte du changement climatique et environnemental global qui touche la Terre depuis plusieurs décennies, accélérant le taux d’extinction des espèces à un rythme sans précédent. Cette perte affecte indirectement la vie humaine en diminuant la résilience des environnements naturels face à de futurs changements.</p>

<p>Actuellement, la base de données mondiale des réserves marines du Centre mondial de suivi de la conservation de l’environnement des Nations Unies liste plus de 18 000 zones marines protégées couvrant 30 millions de kilomètres carrés, soit environ 8 % de l’océan mondial.</p>

<p>La chercheuse principale de l’étude, Beth Pike, directrice du programme Atlas des réserves marines de l’Institut de conservation marine, souligne l’importance d’un design et d’une gestion efficaces pour atteindre les résultats escomptés des aires marines protégées.</p>

<p>Elle ajoute dans une conversation avec « Al Jazeera Net » que cette évaluation vise à rappeler aux décideurs politiques du monde entier que l’atteinte de l’objectif global de protéger au moins 30 % des océans d’ici 2030 — fixé par une convention internationale des Nations Unies — nécessite d’accroître la superficie des réserves marines et d’améliorer leur qualité.</p>

<p> »Les réserves marines peuvent apporter des avantages significatifs pour les gens, la nature et la planète, mais nous constatons malheureusement de grandes disparités entre la superficie des océans couverte par les aires marines protégées et l’efficacité de ces protections dans de nombreux cas », indique Pike.</p>

![Un plongeur installe des cages expérimentales pour algues marines afin de mesurer l’impact des poissons envahissants dans une zone marine protégée en Turquie](https://aljazeera.net/wp-content/uploads/2024/05/shutterstock_1768736075-1715847411.jpg?w=770&resize=770%2C512)
<p>Un plongeur installe des cages expérimentales pour algues marines afin de mesurer l’impact des poissons envahissants dans une zone marine protégée en Turquie (Shutterstock)</p>
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<h2>Interventions humaines destructrices</h2>
<p>Bien que les réserves marines soient généralement considérées comme des outils éprouvés et efficaces pour la conservation des océans, l’étude met en lumière des différences considérables en termes de conception, d’objectifs, de réglementations et de gestion parmi ces réserves, selon [le communiqué de presse officiel](https://www.eurekalert.org/news-releases/1043719) de la « Marine Conservation Institute », une organisation participante à l’étude.</p>

<p>Pike explique que les réserves marines sont grandement menacées par les interventions humaines telles que l’exploration pétrolière et gazière, la pêche industrielle ou l’aquaculture. « Un tiers des superficies des réserves marines déclarées est exposé à des activités destructrices à l’échelle industrielle », précise-t-elle.</p>

<p>Les chercheurs notent que les grandes réserves marines se trouvent de manière disproportionnée dans des zones éloignées ou des territoires offshore, laissant des habitats et des espèces essentielles non protégés et vulnérables dans la majorité des océans.</p>

<p>Pike croit qu’avec un bon design, une bonne gestion et une mise en œuvre efficace, les réserves marines peuvent fournir d’énormes bénéfices pour les humains et la nature. « Il est temps d’agir collectivement avant qu’il ne soit trop tard pour notre océan et notre planète », conclut-elle.</p>
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