# L’armée russe avance, l’Allemagne autorise l’usage de ses armes
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<h2>Progression russe en Ukraine</h2>
<p>Le ministère de la Défense russe a annoncé que son armée avait pris le contrôle de 880 kilomètres carrés de territoire ukrainien depuis le début de l’année 2024. En parallèle, le gouvernement allemand a donné son feu vert à Kiev pour utiliser ses armes contre des cibles à l’intérieur du territoire russe.</p>
<p>Le ministre russe de la Défense, Andreï Belousov, a déclaré ce vendredi que « des progrès sont réalisés dans toutes les directions tactiques. Au total, 880 kilomètres carrés de territoires sont tombés sous le contrôle de l’armée russe cette année ».</p>
<p>Belousov a ajouté que la Russie avait contraint les forces ukrainiennes à reculer de 8 à 9 kilomètres dans la région de Kharkiv (nord-est), à la suite d’une attaque terrestre surprise lancée le 10 mai.</p>
<p>Moscou annonce depuis des mois des avancées dans des villages et des localités, notamment dans l’est et le nord-est de l’Ukraine. Cette offensive a poussé les forces ukrainiennes à envoyer des renforts dans la région, ce qui pourrait les contraindre à abandonner d’autres zones sur le front.</p>
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<h2>Défis pour l’armée ukrainienne</h2>
<p>L’armée ukrainienne fait face à une pénurie de personnel et de munitions. Le mois dernier, Washington a approuvé une nouvelle aide de 61 milliards de dollars à Kiev après plusieurs mois de discussions au Congrès américain.</p>
<p>Des responsables militaires ukrainiens ont confirmé la semaine passée que leurs forces avaient « arrêté » l’avancée des troupes russes sur la ville frontalière de Vovchansk (nord-est), tout en reconnaissant les fortes pressions exercées par l’armée russe à l’est du pays.</p>
<p>Pour rappel, la Russie a lancé ce qu’elle appelle une « opération militaire spéciale » en Ukraine le 24 février 2022, conditionnant son arrêt à l’abandon par Kiev de ses plans d’adhésion à des alliances militaires. Cette offensive a conduit plusieurs capitales, notamment Washington, à imposer de sévères sanctions économiques à Moscou.</p>
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<h2>Troc de prisonniers</h2>
<p>Par ailleurs, la Russie et l’Ukraine ont de nouveau échangé des prisonniers de guerre, une première depuis des mois.</p>
<p>Le ministère russe de la Défense a annoncé que ses forces avaient récupéré 75 soldats capturés en échange de 75 soldats ukrainiens. Les deux camps ont également échangé les corps de plusieurs soldats morts ; l’Ukraine a récupéré les dépouilles de 212 soldats tandis que la Russie en a reçu 45.</p>
<p>Le Bureau ukrainien de coordination des prisonniers de guerre a indiqué que cet échange tant attendu avait été ordonné par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.</p>
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<h2>Décision allemande</h2>
<p>Sur le plan politique, le gouvernement allemand a autorisé l’Ukraine à utiliser les armes qu’elle a reçues de l’Allemagne contre des cibles militaires en Russie.</p>
<p>Le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Hebestreit, a expliqué que « ces dernières semaines, la Russie a préparé, coordonné et exécuté des attaques depuis des positions situées dans la région frontalière russe, visant particulièrement la région de Kharkiv ».</p>
<p>Jeudi, l’administration du président américain Joe Biden a autorisé l’Ukraine à frapper la Russie avec des armes américaines près de la région de Kharkiv. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a lui aussi appelé à permettre à l’Ukraine d’utiliser des armes occidentales contre des cibles en Russie.</p>
<p>Selon un responsable américain cité par Politico, Biden a récemment demandé à son équipe de s’assurer que l’Ukraine puisse utiliser les armes américaines pour répondre aux tirs russes depuis Kharkiv. Cependant, la politique de non-autorisation de frappes à longue distance à l’intérieur de la Russie reste inchangée.</p>
<p>La Russie a vivement critiqué cette décision du ministère de la Défense américain, estimant qu’elle pourrait mettre en danger les États-Unis. Andreï Kartapolov, président du Comité de défense de la Douma russe, a affirmé que cette décision accroît les tensions et expose les États-Unis à des menaces, tout en garantissant que cela n’affectera pas le cours de l’opération militaire en Ukraine.</p>
<p>Kartapolov a souligné que si l’escalade américaine se poursuit, la Russie répondra « de manière asymétrique et sensible ».</p>
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<h2>Armes nord-coréennes</h2>
<p>À Washington, l’Agence de renseignement de la défense (DIA) du Pentagone a affirmé avoir trouvé des fragments de missiles nord-coréens en Ukraine.</p>
<p>Jeudi, l’agence a publié un rapport intitulé « La Corée du Nord alimente les frappes russes contre l’Ukraine », avec des photos analysées par des experts, montrant un missile à courte portée nord-coréen utilisé à Kharkiv en janvier.</p>
<p>Le rapport fait état d’une amélioration et d’un renforcement des relations entre Pyongyang et Moscou, soulignant que les efforts déployés par la Corée du Nord pour développer de nouvelles capacités militaires bénéficient du soutien russe.</p>
<p>De nombreux pays occidentaux, dont les États-Unis, interprètent les visites mutuelles de haut niveau entre la Corée du Nord et la Russie l’an dernier comme un signe de coopération militaire et d’échanges d’armes, émettant plusieurs allégations à ce sujet.</p>
<p>La Corée du Nord a démenti ces accusations par la voix de Kim Yo Jong, vice-directrice de la propagande et sœur du leader nord-coréen Kim Jong Un, affirmant « qu’il n’y a aucune intention de transférer nos technologies militaires à un autre pays ni de les divulguer ».</p>
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