La perspective du « l’Islam politique » sur la résistance palestinienne à Gaza représente un angle d’analyse intrigant. Cependant, l’approche de ce concept délicat nécessite une prise en compte minutieuse, notamment dans les forums arabes et occidentaux.
En France, où je réside, le terme « Islam politique » a perdu sa neutralité pour devenir exclusivement péjoratif, stigmatisant une grande majorité de musulmans. Désormais, critiquer l’islamisme est devenu un acte de distinction sociale, tandis que les seuls musulmans « acceptables » sont ceux reniant ou critiquant leurs coreligionnaires.
La situation actuelle de Gaza expose une dynamique similaire à celle qui prévaut en Entité sioniste depuis l’ascension des partisans de Benjamin Netanyahu, laissant transparaître un discours fondamentaliste religieux confrontant l’autre.
Entité sioniste refuse de reconnaître un conflit territorial avec les Palestiniens, se considérant comme le « peuple des lumières » combattant les « forces des ténèbres ».
L’Europe et les États-Unis ont également érigé une façade « politiquement acceptable » après la Seconde Guerre mondiale, masquant un discours colonialiste et belliciste sous des valeurs humanistes et le respect du droit international. Toutefois, cette façade s’effrite pour laisser place à un discours ouvertement raciste sous forme de soutien unilatéral à Entité sioniste.
Quant aux forums politiques arabes et islamiques, la notion d’Islam politique demeure floue en raison de sa diversité d’interprétations.
Les forces se réclamant de l’Islam politique restent ancrées dans la résistance palestinienne et les critiques occidentales, soulignant la persistance des tensions dans la région.
Bien que la stratégie du Hamas puisse éroder sa popularité, il est difficile d’imaginer qu’une génération politique abandonne les principes qui ont forgé sa force. L’esprit de résistance reste un trait commun à toutes les factions palestiniennes.
Malgré les incertitudes, il apparaît que les forces de l’Islam politique continuent à jouer un rôle essentiel dans la région, s’opposant de manière systématique à l’Occident et à ses alliés arabes.