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Renaissance de l’économie britannique malgré le déficit budgétaire
Le mois de mai a vu une croissance de l’économie britannique de 0,4% par rapport au mois précédent, selon les données de l’Office national de statistiques britannique publiées jeudi. Cette croissance a dépassé les attentes qui tablaient sur 0,2%.
Cette reprise intervient après la récession qu’a connue l’économie britannique en avril, ce qui constitue de bonnes nouvelles pour le nouveau gouvernement travailliste, qui a fait de la relance de la croissance l’une de ses priorités.
La nouvelle ministre des Finances britannique, Rachel Reeves, a commenté cette croissance en affirmant : « La réalisation d’une croissance économique est notre mission nationale, et nous n’avons pas de temps à perdre », soulignant que le pays doit entamer sa reconstruction.
Prévision de déficit
Par ailleurs, l’agence Bloomberg a mentionné que Rachel Reeves risquait de faire face à un déficit budgétaire pouvant atteindre 30 milliards de livres sterling (39 milliards de dollars). Cela pourrait entraver la capacité du nouveau gouvernement britannique à réformer les services publics en difficulté dans le pays.
Des économistes du secteur privé cités par Bloomberg ont souligné que les prévisions de l’Office of Budget Responsibility (OBR) britannique pour les deux prochaines années sont trop optimistes, et que toute impulsion des politiques travaillistes visant à relancer la croissance pourrait être annulée par une réduction de la cote de crédit.
Alors que l’OBR prévoit une croissance de 1,9% en 2025, en moyenne, 56 économistes interrogés par Bloomberg anticipent seulement 1,3% de croissance.
Emprunt ou impôts
Le Parti travailliste espère capitaliser sur ce qui a été une forte reprise de la récession de l’année dernière au Royaume-Uni. Les nouvelles données publiées jeudi montrent que l’économie a crû à un rythme deux fois plus élevé que prévu en mai, plaçant ainsi le Royaume-Uni sur la voie d’une autre expansion robuste au deuxième trimestre.
Alors que le Premier ministre Keir Starmer exclut le retour à l’austérité, son gouvernement devra soit emprunter davantage, soit augmenter les impôts, soit stimuler la croissance pour atténuer les réductions de dépenses imposées par le gouvernement précédent s’il souhaite respecter ses propres règles financières.
La situation est d’autant plus compliquée en raison du très faible espace financier laissé par l’ancien conseiller du Parti conservateur, Jeremy Hunt, lors du budget de mars, qui n’a laissé que 9 milliards de livres sterling (11,6 milliards de dollars), malgré les prévisions de l’OBR qui ont déjà stimulé la croissance.
Wood, économiste en chef chez Pantheon Macroeconomics, a déclaré : « Le Parti travailliste devra obtenir de bons résultats en matière de mesures de croissance uniquement pour éviter le minimum de contraction déjà en place ».