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Ruto doit partir ! La police kényane face aux manifestants
La police au Kenya a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser des centaines de manifestants cherchant à maintenir la pression sur le Président William Ruto après qu’il ait fait une série de concessions aux manifestants.
Demandes de Manifestants et Crise pour Ruto
Les activistes derrière des semaines de manifestations, initialement déclenchées par des hausses de taxes proposées, ont appelé à un « arrêt total » du pays le mardi.
Les manifestations ont créé la plus grande crise des deux années au pouvoir de Ruto et ont continué même après que le président ait retiré 2,7 milliards de dollars de hausses d’impôts et limogé presque tout son gouvernement.
De nombreux manifestants demandent le départ de Ruto, le rendant responsable de mauvaise gouvernance, de corruption et des décès de dizaines de manifestants lors des précédentes manifestations antigouvernementales.
Manifestations et Répression Policière
Mardi, la police a fait usage de gaz lacrymogènes à Kitengela, une ville à la périphérie sud de la capitale, Nairobi, où environ 200 manifestants ont brûlé des pneus et scandé : « Ruto doit partir ! » et « Arrêtez de nous tuer. »
La police anti-émeute dans le centre-ville de Nairobi a également utilisé des gaz lacrymogènes alors qu’une petite cinquantaine de manifestants réclamaient le départ de Ruto. Des manifestants dans la ville côtière de Mombasa ont défilé en agitant des rameaux de palmier, selon des images des médias kényans.
Tensions et Conflits
Le bureau de Ruto avait annoncé la tenue de discussions « multisectorielles » cette semaine pour aborder les doléances soulevées par les manifestants, mais il n’y avait aucun signe qu’elles avaient commencé. La plupart des militants à l’origine des manifestations ont rejeté l’invitation, réclamant plutôt des actions immédiates sur des problématiques comme la corruption.
Contexte Économique et Social
Avec plus de 30% des revenus du gouvernement du Kenya consacrés uniquement au paiement des intérêts de sa dette, Ruto se retrouve coincé entre les exigences des prêteurs pour réduire les déficits et une population pressée par la montée du coût de la vie.
Violences et Réactions Politiques
Les manifestations ont débuté pacifiquement le mois dernier, mais sont devenues violentes. Certains manifestants ont brièvement pris d’assaut le parlement le 25 juin, et la police a ouvert le feu. Plus de 40 personnes ont été tuées dans les manifestations, ont déclaré des groupes de défense des droits.
Ruto a accusé lundi la Ford Foundation, une organisation philanthropique américaine, de parrainer ceux qui ont causé « violence et chaos » au Kenya, sans fournir de preuves.
La Ford Foundation a rejeté l’allégation, affirmant qu’elle ne finançait ni ne parrainait les manifestations et qu’elle avait une politique strictement non partisane pour l’octroi de ses subventions.