Une délégation turque en visite au Niger pour renforcer la coopération
Un haut responsable turc, dirigé par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan, poursuit sa visite au Niger visant à renforcer la coopération avec ce pays africain dans divers domaines.
La délégation turque est arrivée à Niamey hier mercredi, comprenant, outre Fidan, le ministre de la Défense Yashar Gulor, le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles Alp Arslan Bayraktar, le chef des services de renseignement Ibrahim Kalin, ainsi que le président de l’Institut des industries de la défense relevant de la présidence, Haluk Gorgun, et Ozgur Volkan Agar, assistant au ministre du Commerce.
Le ministre turc des Affaires étrangères s’est entretenu avec son homologue nigérien Kalla Ankourao Sanjay lors d’une réunion de travail entre les deux pays, présidée par le Premier ministre du Niger, Ali Mohamed Al Amin.
Selon l’Agence France-Presse, Fidan a déclaré aux journalistes à Niamey que les responsables des deux pays ont discuté de « ce qui peut être fait pour améliorer l’industrie de la défense et du renseignement dans le cadre de la lutte contre le terrorisme (…) la principale source d’instabilité dans la région du Sahel ».
Le ministre turc a ajouté que « la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique font partie de nos priorités ».
Échange d’intentions
Les deux pays ont également signé une déclaration d’intention sur la coopération dans le secteur du pétrole et du gaz naturel, ouvrant la voie au soutien et à l’encouragement des entreprises turques dans le développement des champs pétroliers et gaziers au Niger.
La Turquie est l’un des partenaires vers lesquels le régime militaire de Niamey s’est tourné, aux côtés de la Russie et de l’Iran, selon l’AFP, qui indique que Niamey a travaillé à modifier ses partenariats internationaux, expulsant de son territoire les soldats français déployés dans le cadre de la « lutte contre les djihadistes », les soldats américains devant également quitter le pays d’ici septembre prochain.
La France, l’Allemagne, les pays de l’Union européenne, ainsi que les États-Unis, ont suspendu un certain nombre de programmes d’aide au Niger, exigeant la libération du président Mohammed Bazoum, renversé lors du coup d’État du 26 juillet dernier et toujours détenu.