Un expert militaire expose les échecs des Houthis à Tel Aviv
Le colonel Hatem Karim Alfalahi, expert militaire et stratégique, a révélé que le succès du groupe Ansar Allah (les Houthis) dans le ciblage du cœur de la ville de Tel Aviv avec un drone a mis en lumière plusieurs niveaux d’échec de l’occupation israélienne, notamment un affaiblissement évident de son système de défense aérienne.
Une vidéo diffusée par les médias israéliens a montré Tel Aviv visé par un drone, annoncé par les Houthis au Yémen, dans ce qu’ils ont qualifié d' »opération qualitative » ayant entraîné la mort d’un Israélien et blessé d’autres.
L’armée israélienne a ouvert une enquête pour comprendre pourquoi le drone n’a pas été intercepté, suscitant des contradictions dans les données militaires et des accusations de l’opposition à l’égard du gouvernement de Benjamin Netanyahu pour avoir échoué à protéger Entité sioniste.
Alfalahi a expliqué, lors de son analyse de la situation militaire dans la région, que cette attaque a révélé l’échec de l’occupation à repousser les attaques qualitatives venant de l’extérieur des territoires occupés, soulignant une faiblesse de son système de défense aérienne, en particulier qu’il ne s’agissait pas de la première violation de son espace aérien.
L’expert militaire a également souligné que cette attaque a envoyé un message clair selon lequel les capacités des Houthis sont plus grandes que ce qui avait été précédemment annoncé, et que la portée atteinte par ce drone représente une avancée majeure dans leurs capacités militaires.
Erreurs d’appréciation
Alfalahi considère que parmi les échecs israéliens révélés par cette attaque, il y a l’incapacité de repérer et des erreurs d’appréciation. L’armée israélienne a déclaré que l’avion utilisé était un « Samad 3 » alors que sa portée n’excède pas 1700 kilomètres tandis que la distance de la cible dépasse les 2000 kilomètres.
Cela implique que les Houthis possèdent d’autres types d’avions plus avancés, suggérant que ce drone pourrait être du type « Samad 4 » dont la portée dépasse les 2000 kilomètres.
Alfalahi a noté que ces avions émettent des ondes de courte portée difficiles à détecter par les radars, volent à basse altitude ce qui rend difficile leur repérage par les systèmes de défense aérienne de l’occupation.
Dans le cadre de sa démonstration de l’échec israélien en matière de surveillance, il a mentionné le succès du Hezbollah libanais à lancer deux drones Heron qui ont parcouru les territoires occupés en filmant de vastes zones avant de rentrer sans être détectés par l’occupation.
Alfalahi estime que ces niveaux d’échec ont été mis en évidence par l’attaque avec un drone, un scénario qui pourrait s’intensifier et atteindre des niveaux majeurs d’échec si des opérations de saturation par missiles et drones venaient à être menées depuis divers fronts.