Le principal bloc d’opposition mauritanien demande des élections avancées
Le mouvement soutenant la candidature du politicien d’opposition Biram Dah Abeid, arrivé deuxième aux élections présidentielles en Mauritanie, a appelé à la tenue d’élections législatives anticipées dans le cadre de ses conditions pour résoudre la crise politique découlant des élections présidentielles « truquées ».
Biram Dah Abeid a souligné que leurs demandes incluent également la dissolution de la commission électorale et la révision du système électoral pour garantir l’intégrité des futures élections.
Le mouvement de l’opposition a également appelé à la tenue d’une enquête transparente et impartiale sur le meurtre de manifestants protestant contre la fraude électorale, ainsi que la poursuite des responsables de ces actes.
Lors d’un rassemblement populaire organisé hier soir à la capitale Nouakchott, Biram Dah Abeid a affirmé son refus de reconnaître les résultats des élections présidentielles qui ont eu lieu le 29 juin dernier et se sont soldées par la victoire du président actuel Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.
Il a souligné que le régime est responsable de la crise politique survenue à la suite des élections truquées et a appelé au dialogue pour la résoudre.
Les conditions du mouvement comprenaient l’élection de membres compétents au Conseil constitutionnel, le rétablissement de l’accès à Internet, la fin de l’état d’urgence non déclaré par le régime, le retrait des forces armées des villes et des rues, ainsi que la révision de la loi sur les partis politiques.
Victoire, Refus et Appel
Le Conseil constitutionnel en Mauritanie a officiellement annoncé le 4 juillet courant la réélection du président sortant Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani pour un deuxième mandat.
Selon les résultats officiels, Ould Ghazouani a remporté 56,12% des voix dès le premier tour, le candidat de l’opposition Biram Dah Abeid arrivant en deuxième position avec 22,10% des voix, tandis que le troisième candidat du parti islamiste du Rassemblement national pour la réforme et le développement (Tewassoul), Mohamed Lemine El-Mourteji Sidi Mohamed, a terminé troisième avec environ 13% des voix.
Biram Dah Abeid a rejeté les résultats des élections, dénonçant des fraudes et un coup d’État électoral, et a appelé ses partisans à manifester.