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Organisation des droits de l’homme dénonce des violences sexuelles au Soudan
Human Rights Watch a accusé les Rapid Support Forces (RSF) au Soudan de commettre des actes de violence sexuelle, de viol, de torture et de mariage d’enfants dans le cadre de la guerre civile qui ravage le pays d’Afrique de l’Est depuis plus de 15 mois.
Selon un rapport de l’organisation cité par le quotidien « The Guardian », des filles n’ayant pas plus de 9 ans ont été victimes de viols collectifs par des membres des RSF, une milice paramilitaire.
Violences inacceptables
Le rapport mesure la diffusion « choquante » de la violence sexuelle à Khartoum durant le conflit. Des miliciens, réputés pour leur brutalité, parcourent les quartiers de la capitale soudanaise et ont multiplié les viols collectifs, touchant un grand nombre de femmes et de jeunes filles, dont certaines n’ont pas encore atteint l’âge de 9 ans.
Des attaques orchestrées par des membres des RSF ont été si violentes que certaines victimes ont perdu la vie « en raison de la violence liée aux abus sexuels », selon la recherche menée par Human Rights Watch.
Des histoires tragiques
Le rapport souligne que de nombreuses femmes et jeunes filles, en particulier dans les zones contrôlées par les RSF, ont été enlevées, torturées et enfermées en tant que captives, tandis que les mères ne sont pas épargnées, subissant des viols en essayant de protéger leurs filles.
Un rapport publié dimanche dernier indique que certaines filles ont tenté de se protéger en disant aux combattants des RSF qu’elles étaient mariées et n’étaient pas vierges.
Des conséquences alarmantes
Latisha Bader, directrice adjointe de la division Afrique de Human Rights Watch, a déclaré : « Les Rapid Support Forces ont violé et violenté un nombre considérable de femmes et de filles dans les quartiers de la capitale soudanaise. Cette milice armée a terrorisé les femmes et les jeunes filles, entravant leur accès à l’aide et aux services de soutien, ce qui a aggravé leur souffrance et alimenté leur sentiment de vulnérabilité. »
Le quotidien « The Times » a rapporté que les femmes et les filles sont les principales victimes de la guerre au Soudan, soulignant qu’il est difficile d’évaluer précisément les pertes humaines, mais que le nombre pourrait atteindre environ 150 000, selon un responsable américain non identifié.
Rappel d’une tragédie passée
Le conflit a commencé en avril 2023 à Khartoum, s’étendant aussi à des régions comme le Darfour, où le risque de génocide refait surface après 20 ans depuis les derniers actes de violence ethnique.
Témoins oculaires témoignent que les méthodes de « terreur » employées contre les femmes au Darfour dans les années 1990 se sont également répandues à Khartoum.
Des agressions inimaginables
Souvent, les victimes de viol collectif, y compris des fillettes de seulement 9 ans, sont attaquées devant leurs familles, exacerbant ainsi la douleur et la honte qui accompagnent de tels crimes. Un agent de santé à Khartoum a rapporté à Human Rights Watch : « Nous avons reçu le cas d’une mère et de ses quatre filles qui ont été violées devant leur père et leurs frères. » Il a ajouté : « Ils ne pouvaient pas quitter leur maison car les RSF les tenaient en résidence surveillée. Ces femmes ont subi des viols répétés pendant plusieurs jours. L’une des filles était enceinte lorsqu’elles ont pu se rendre jusqu’à nous. »
Des cas de mariage forcé et de mariages d’enfants continuent d’être régulièrement rapportés depuis la prise de contrôle des RSF sur une grande partie de Khartoum et les villes d’Omdurman et de Bahri proches.
Exploitation des vulnérabilités
Il a été rapporté que les miliciens des RSF ont pillé et occupé des maisons, utilisant ces lieux pour détenir les femmes et les filles qu’ils ont enlevées dans les rues, les obligeant à cuisiner, à faire la lessive et à vivre comme des esclaves.