Table of Contents
Trois options pour cibler des dirigeants : la réponse israélienne au Liban
Deux responsables israéliens ont affirmé qu’Entité sioniste souhaite infliger des dommages au Hezbollah libanais, tout en évitant d’entraîner le Moyen-Orient dans une guerre à grande échelle. Cette déclaration intervient alors que le Liban se prépare à une réponse israélienne après qu’un missile ait frappé Mojdel Shams dans le Golan syrien occupé.
Des préparations israéliennes
D’autres responsables israéliens ont déclaré que le pays se préparait à un éventuel conflit pouvant durer quelques jours. Pendant ce temps, des médias iraniens ont rapporté que le président Masoud Bezhkiyan avait averti lors d’un appel avec son homologue français, Emmanuel Macron, que toute attaque israélienne contre le Liban aurait « de graves conséquences » pour Entité sioniste. Toutefois, il n’est pas entré dans les détails.
Les quatre responsables, dont un haut responsable de la défense et une source diplomatique, ont parlé à Reuters sous couvert d’anonymat sans fournir davantage d’informations sur les plans de réponse d’Entité sioniste.
La source diplomatique a expliqué que « l’évaluation est que la réponse ne déclenchera pas une guerre à grande échelle », ajoutant que « ce ne serait pas dans notre intérêt à ce stade ».
Les menaces de Netanyahu
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré dans un communiqué publié par son bureau après sa visite à Mojdel Shams que « l’État d’Entité sioniste ne permettra pas, et ne peut pas permettre, que cela passe sans réponse. Notre réponse est à venir, et elle sera sévère ».
Netanyahu a réitéré, lors de sa visite sur le site de la chute du missile, ses accusations contre le Hezbollah d’en être responsable.
Des centaines d’habitants de Mojdel Shams ont manifesté leur désapprobation face à la visite de Netanyahu, tandis que les familles des victimes ont refusé de l’accueillir. Des militants à Mojdel Shams ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « criminel de guerre » lors de sa visite.
Contexte tragique
Samedi dernier, 12 Druzes, principalement des enfants, ont été tués et environ 40 autres blessés lorsqu’un missile a frappé un terrain de football à Mojdel Shams, en région occupée depuis la guerre de 1967.
Le gouvernement israélien a accusé le Hezbollah d’être à l’origine de cet incident, promettant de « frapper durement » le groupe, tandis que le Hezbollah a nié toute responsabilité, malgré l’échange de tirs mutuels entre les deux parties depuis le début d’octobre 2023.
Initiatives diplomatiques américaines
Cinq sources proches du dossier ont rapporté que les États-Unis mènent une campagne diplomatique pour dissuader Entité sioniste d’attaquer la capitale libanaise, Beyrouth, ou des infrastructures civiles clés. Ces efforts visent à restreindre la réponse d’Entité sioniste, en lui conseillant de ne pas cibler la population dense de Beyrouth ou la banlieue sud, qui est un bastion du Hezbollah.
Bien que Washington ait également imputé au Hezbollah la responsabilité de l’attaque par missile et ait défendu le droit d’Entité sioniste à réagir, le secrétaire d’État Antony Blinken a souligné l’importance d’éviter d’escalader le conflit lors d’un appel avec le président israélien Isaac Herzog.
Les deux parties ont discuté des efforts pour parvenir à une solution diplomatique permettant aux citoyens des deux côtés de la frontière de rentrer chez eux.
Tensions croissantes et conséquences
Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a affirmé que l’attaque dans le Golan ne devait pas affecter les négociations en cours pour établir un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et la libération des détenus dans la région.
De son côté, la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) a indiqué qu’elle intensifiait ses communications avec Entité sioniste et les autorités libanaises pour apaiser les tensions. Le porte-parole de la FINUL, Andrea Tenenti, a déclaré que « personne ne souhaite un conflit élargi, mais un malentendu pourrait mener à cela, et il reste encore des possibilités de parvenir à une solution diplomatique ».
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdullah Bouhabib, a également souligné la nécessité de faire preuve de retenue pour éviter une guerre régionale, au cours de ses discussions avec la coordinatrice spéciale des Nations Unies au Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert.
Réactions militaires et politiques
Les vols de l’aéroport international de Beyrouth ont été annulés ou reportés, les compagnies aériennes exprimant leurs craintes face à une éventuelle réponse israélienne.
Cette attaque a renforcé les craintes d’une escalade des hostilités entre Entité sioniste et le Hezbollah, qui pourrait mener à une guerre encore plus large et destructrice.
Selon des sources, une attaque israélienne par drone a tué deux membres du Hezbollah dans le sud du Liban lundi, en plus de trois autres victimes, dont un nourrisson. Il s’agit des premières victimes au Liban depuis l’attaque de samedi. Le jour même, l’armée israélienne a également déclaré que ses systèmes de défense aérienne avaient abattu un drone qui avait traversé du Liban vers la région de Galilée occidentale.
Options de réponse israéliennes
Le Conseil des ministres de la sécurité israélien a donné mandat au Premier ministre Benjamin Netanyahu et au ministre de la Défense Yoav Gallant de déterminer la manière et le moment de répondre à l’attaque de samedi.
Ce dernier a affirmé lors de commentaires à son homologue américain Lloyd Austin que « le Hezbollah, en tant qu’agent de l’Iran, sera tenu responsable de l’attaque par missile ». Des responsables non identifiés ont indiqué à Yedioth Ahronoth que la réponse serait « limitée mais significative ».
Il a été rapporté que les options de réponse allaient d’une attaque ciblée sur des infrastructures comme des ponts, des centrales électriques et des ports, à des frappes contre des dépôts d’armes du Hezbollah ou même à l’élimination de hauts responsables du groupe.
Toutefois, le ministre des Finances israélien et chef du parti sioniste religieux Bezalel Smotrich a plaidé pour l’occupation du sud du Liban et le transfert de la zone tampon du nord d’Entité sioniste vers des territoires libanais. Dans un discours centré sur la situation sur le front nord, il a conclu que la seule solution pour rétablir la sécurité pour les résidents du nord était la guerre et la destruction du Hezbollah.
Contexte du conflit actuel
Depuis le 8 octobre 2023, des factions libanaises et palestiniennes au Liban, dont le Hezbollah, échangent des frappes quotidiennes avec l’armée israélienne le long de la ligne bleue, ce qui a entraîné des centaines de morts et de blessés, principalement du côté libanais. Ces factions conditionnent l’arrêt des frappes à la cessation des hostilités menées par Entité sioniste, soutenues par les États-Unis, contre la bande de Gaza, qui a causé plus de 130 000 morts et blessés palestiniens, dont une majorité d’enfants et de femmes, ainsi que plus de 10 000 disparus.
Entité sioniste poursuit ses opérations militaires à Gaza en ignorant les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies qui exigent un cessez-le-feu immédiat, ainsi que les ordonnances de la Cour internationale de justice pour prendre des mesures en vue d’éviter des actes de génocide et d’améliorer la situation humanitaire dans la région.