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Comment était la banlieue sud de Beyrouth après l’attaque israélienne

by Sara

Comment était la banlieue sud de Beyrouth après l’attaque israélienne

Le 24 janvier 2024, nous avons pénétré dans la banlieue sud de Beyrouth, précisément dans la région de Haret Hreik, moins d’une heure après qu’elle ait été ciblée par une attaque israélienne réalisée par un drone. Cette opération visait à éliminer un leader important du Hezbollah.

Ce leader, Fouad Chaker, est responsable de la salle des opérations du Hezbollah et le conseiller militaire du secrétaire général Hassan Nasrallah. Il dirige également le projet de missiles de précision du parti, étant considéré comme le numéro deux du Hezbollah selon le site « Caliber ».

Atmosphère de chaos

Durant notre présence sur les lieux, le drone ne quittait pas le ciel de la banlieue, particulièrement au-dessus du site de l’attaque, semblant vérifier l’exécution de la mission. La stupeur était palpable parmi les habitants, qui, affolés, couraient dans tous les sens pour s’assurer du bien-être de leurs familles et de leurs biens, incrédules face aux scènes qu’ils étaient en train de vivre.

Par ailleurs, une partie des habitants, accompagnée de membres du Hezbollah, s’efforçait d’éloigner les gens de la zone de l’attaque, craignant une nouvelle frappe.

Destruction et victimes

Les dégâts étaient considérables dans cette zone densément peuplée, à proximité de l’hôpital « Bahrman », qui a reçu des dizaines de blessés blessés à la suite de l’attaque. Un témoin oculaire a déclaré : « Le bruit des roquettes qui ont frappé la maison était extrêmement fort, les bâtiments voisins ont tremblé, et nous pensions que la guerre avait commencé. C’est pourquoi les gens sont sortis dans la rue sans même prendre le temps de s’habiller, cherchant un endroit sûr. »

Un autre cri lointain indiquait qu’il y avait des dizaines de blessés, certains étant toujours gisants au sol, tandis que d’autres étaient coincés sous les décombres, y compris des enfants.

Situation critique à l’hôpital

Nous continuons notre chemin à travers le verre brisé éparpillé sur le sol et les décombres des bâtiments adjacents à l’endroit de l’attaque. Les autorités concernées ont demandé aux résidents de quitter les bâtiments par crainte de dommages supplémentaires.

À l’hôpital Bahrman, on accueillait les trois martyrs – dont deux enfants et une infirmière écrasée par l’effondrement d’une pièce – tandis qu’une odeur de sang imprégnait l’air, et le chaos régnait dans le service des urgences.

Souvenirs de conflits passés

« Cela me rappelle la guerre de juillet », déclarait un proche des blessés, évoquant le conflit déclenché par Entité sioniste contre le Liban durant l’été 2006, qui a causé des milliers de morts et de blessés. Il a ajouté : « La situation aujourd’hui est différente de celle d’il y a 18 ans à tous les niveaux, mais nous restons résilients et soutenons la résistance car nous luttons contre un ennemi féroce qui n’a d’égard pour rien d’autre que la force. C’est ce que possède le Hezbollah pour donner une leçon et rendre la pareille. »

Restriction d’accès à la zone

Nous quittons une région désormais complètement fermée, transformée en zone sécurisée, où les journalistes ont été éloignés à distance, remplis de cette question : l’attaque contre Chaker a-t-elle franchi les lignes rouges entre le Hezbollah et Entité sioniste ?

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