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Haniyeh : Figure politique et diplomatique de Hamas
Le président du bureau politique du mouvement de résistance islamique, Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été tragiquement tué lors d’une attaque israélienne sur son lieu de résidence à Téhéran, faisant de lui le visage le plus marquant de la diplomatie internationale du mouvement palestinien. Cette nouvelle survient dans un contexte de guerre intense à Gaza, où plus de 39 400 Palestiniens ont perdu la vie depuis le début des hostilités, selon les autorités sanitaires locales.
Contexte et pertes personnelles
Depuis qu’il a pris ses fonctions en tant que président du bureau politique de Hamas en 2017, Haniyeh a souvent navigué entre la Turquie et Doha, échappant aux restrictions de voyage imposées à Gaza. Cela lui a permis de jouer un rôle clé dans les négociations de cessez-le-feu actuellement en cours entre Hamas et Entité sioniste, médiées par les États-Unis, le Qatar et l’Égypte.
Le 10 avril, Haniyeh a perdu trois de ses fils, Hassem, Amir et Muhammad, lors d’un raid aérien israélien. De plus, il a déclaré avoir perdu quatre de ses petits-enfants, brutalement tués dans cette attaque. En réponse à des allégations israéliennes selon lesquelles ses fils se battaient aux côtés de Hamas, Haniyeh a affirmé que les intérêts de son peuple prenaient toujours precedence.
Diplomatie active malgré des hauts et des bas
Malgré la dureté de ses discours, de nombreux diplomates et responsables arabes considèrent Haniyeh comme relativement pragmatique. Il a averti les soldats israéliens qu’ils seraient « engloutis dans les sables de Gaza », tandis que lui et son prédécesseur, Khaled Mechaal, ont multiplié les allers-retours dans la région pour négocier un accord de cessez-le-feu, tout en visant également à obtenir la libération des Palestiniens détenus par Entité sioniste.
Entité sioniste continue de considérer tous les dirigeants de Hamas comme des « terroristes », accusant Haniyeh et Mechaal de maintenir le contrôle sur le groupe. Cependant, il reste incertain dans quelle mesure Haniyeh était informé des plans de l’attaque du 7 octobre. Les détails de l’opération avaient été soigneusement gardés secrets au sein des Brigades Izz al-Din al-Qassam, la branche militaire de Hamas.
Un leader d’expérience et des relations stratégiques
Le parcours de Haniyeh dans le leadership de Hamas a commencé en 2017 lorsqu’il a quitté Gaza, étant remplacé par Yahya Sinwar, un vétéran des prisons israéliennes. Haniyeh a su établir des liens solides avec des personnalités influentes au sein du mouvement et du bras militaire, jouant le rôle de figure politique et diplomatique majeure.
Lors de récentes rencontres avec des responsables égyptiens et des voyages à Téhéran, Haniyeh a cherché à renforcer l’appui international pour sa cause. Selon des hauts responsables, le leader iranien, Ali Khamenei, aurait informé Haniyeh que l’Iran ne s’engagerait pas dans la guerre en raison d’un manque d’information préalable concernant les attaques.
Un parcours marqué par l’engagement politique
Haniyeh a été actif dès ses années universitaires et a rejoint Hamas lors de sa création pendant la première Intifada en 1987. En tant qu’élève du Sheikh Ahmed Yassine, fondateur de Hamas, Haniyeh a toujours soutenu que l’amour et le sacrifice pour la cause palestinienne étaient ses fondements.
Dans ses déclarations, Haniyeh a toujours clamé que la résistance prendrait différentes formes, qu’elles soient populaires, politiques, diplomatiques ou militaires, affirmant ainsi l’engagement indéfectible de Hamas dans son combat contre l’occupation israélienne.