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L’Irak accuse la coalition internationale d’attaquer des sites sécurisés
Le gouvernement irakien a dénoncé, ce mercredi, ce qu’il qualifie d’« agression brutale » perpétrée par des avions appartenant à la coalition internationale dirigée par les États-Unis. Ces frappes ont ciblé des sites sécurisés situés au sud de Bagdad, occasionnant des morts et des blessés.
Récit des événements
Selon le porte-parole du commandant des forces armées irakiennes, le général Yahya Rasul, les avions de la coalition ont lancé leurs attaques depuis l’étranger, ciblant dans la soirée du mardi des positions irakiennes rattachées aux agences de sécurité, au nord de la province de Babil. Ce bombardement a causé la mort de plusieurs membres des forces de sécurité liées aux Hachd al-Chaabi.
Une réaction forte et des accusations
Rasul a affirmé qu’en dépit des efforts considérables pour mettre fin à la présence de la coalition internationale en Irak, les forces de la coalition avaient commis un « crime odieux » en attaquant des unités de sécurité dans la province de Babil. Il a souligné qu’il n’y avait aucune justification pour cet acte « irresponsable et agressif », avertissant que de tels excès pourraient compromettre les efforts de coopération en matière de sécurité visant à combattre l’État islamique et entraîner l’Irak et la région dans des conflits dangereux.
Victimes et réactions locales
La police irakienne a rapporté que le bombardement visait une base utilisée par le Hachd al-Chaabi. Des sources médicales ont confirmé que les frappes ont fait quatre morts et plusieurs blessés parmi les membres de ce groupe, qui est intégré aux forces de sécurité. D’autres sources irakiennes ont indiqué qu’au total, les bombardements américains auraient causé 7 morts et 12 blessés parmi les membres du Hachd.
La résistance islamique en Irak, en particulier les Brigades du Hezbollah, a de son côté affirmé que des drones américains ont ciblé un groupe d’experts en drone qui étaient sur le point de procéder à des essais techniques.
Défense américaine et contexte militaire
En revanche, des responsables américains ont déclaré que l’armée avait mené, mardi soir, ce qu’elle a qualifié de « frappe aérienne défensive » dans la province de Babil, visant des combattants qui tentaient de lancer des drones offensifs. Un responsable a ajouté que l’armée américaine estimait que ces drones représentaient une menace pour les troupes américaines et de la coalition présentes en Irak.
Cette attaque représente la première opération connue de l’armée américaine en Irak depuis février dernier, lorsque les forces américaines ont frappé plus de 85 cibles liées au corps des Gardiens de la Révolution iranienne et à des groupes armés soutenus par l’Iran.
Perspectives sur la présence de la coalition
Plus tôt cette année, le premier ministre irakien, Mohammed Shia’ al-Sudani, avait exigé l’établissement d’un calendrier pour mettre fin à la mission de la coalition, suite aux tensions suscitées par les frappes américaines contre des factions irakiennes en réponse aux attaques ciblant des bases abritant des troupes américaines en Irak et en Syrie. Des sources indiquent que l’Irak souhaite que les forces de la coalition commencent leur retrait dès septembre prochain et termine officiellement leur mission d’ici à septembre 2025, tout en laissant la possibilité que certaines troupes américaines restent sous un statut consultatif déjà négocié.