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Découverte de deux galaxies accompagnant la Voie lactée
Une équipe internationale d’astronomes a découvert deux nouvelles galaxies qui orbitent autour de la Voie lactée, contribuant à résoudre un problème qui perdure depuis des décennies en cosmologie, surnommé « le problème des galaxies satellites manquantes ».
Selon une étude publiée par cette équipe dans la revue « Publications of the Astronomical Society of Japan », les chercheurs ont utilisé des données provenant du programme « Hyper Suprime Cam », qui est une caméra numérique gigantesque mesurant la hauteur d’un adulte et pesant plusieurs tonnes. Cette caméra est installée sur le télescope Subaru, dont le diamètre est de 8,2 mètres, situé au sommet de Mauna Kea sur l’une des îles hawaïennes du Pacifique.
Les deux nouvelles galaxies ont été nommées « Vierge 3 » et « Sextans 2 », en référence à leur emplacement dans le ciel nocturne.
Qu’est-ce que les galaxies satellites ?
Les galaxies satellites sont de petites galaxies qui orbite autour de galaxies plus grandes en raison de la gravité, de la même manière que la lune orbite autour de la Terre.
La grande nuage de Magellan est la galaxie satellite la plus connue de notre Voie lactée et se situe à environ 163 000 années-lumière. C’est une galaxie naine irrégulière. Elle est suivie par le petit nuage de Magellan, également une galaxie naine irrégulière, qui se trouve à environ 200 000 années-lumière.
La force gravitationnelle de la galaxie hôte, qui est la Voie lactée dans ce cas, peut extraire des étoiles et du gaz de la galaxie satellite, entraînant la formation de densités élevées de nouvelles étoiles. Au fil du temps, les galaxies satellites peuvent fusionner avec leur galaxie hôte, contribuant ainsi à l’ajout d’étoiles et de gaz à la galaxie principale.
Nouveau venu dans la famille des galaxies
Selon l’étude, les deux nouvelles galaxies rejoignent environ 60 galaxies naines connues qui gravitent autour de notre galaxie spiralée, à des distances pouvant atteindre 1,4 million d’années-lumière.
Pendant des années, les astronomes se sont interrogés sur la raison pour laquelle il existe moins de galaxies satellites autour de la Voie lactée que ce que le « modèle standard de la matière noire » prévoit. Cette incohérence est désignée sous le nom de « problème des galaxies satellites artificiellement manquantes ».
Des simulations menées par des scientifiques dans ce domaine suggèrent qu’il devrait y avoir au moins plusieurs centaines de ces galaxies naines, cependant, seules quelques dizaines ont été observées.
Une équipe de chercheurs propose plusieurs solutions à ce problème, telles que : la possibilité que les galaxies naines soient absorbées par leurs galaxies hôtes ou qu’elles soient déchiquetées par des galaxies plus grandes en raison de l’effet gravitationnel, à un rythme plus rapide que prévu par les scientifiques dans leurs modèles.
Les chercheurs de l’Université Tohoku, qui ont dirigé l’étude, estiment qu’il pourrait en réalité exister environ 500 galaxies satellites, selon leur analyse du ciel nocturne.
Dans un communiqué de presse, les chercheurs indiquent que la prochaine étape consistera à utiliser le télescope Vera C. Rubin au Chili pour observer une plus grande surface du ciel nocturne et découvrir un nombre plus élevé de nouvelles galaxies satellites.