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Mina indien : un oiseau agressif qui envahit le monde arabe
Le Mina indien, décrit comme « agressif, farouche et à propagation rapide », attire l’attention des écologistes en raison de son large éventail d’expansion observé au cours des dernières années. En effet, l’Organisation mondiale de l’environnement l’a classé parmi les trois espèces d’oiseaux les plus nuisibles aux écosystèmes, tant pour l’environnement que pour l’homme et les animaux. Parallèlement, l’Union internationale pour la conservation de la nature le considère comme l’une des trois pires espèces parmi les 100 espèces envahissantes au monde.
Origine et habitat
Le Mina indien, également appelé mienne ou mïne, appartient à la famille des sturnidés, qui regroupe plusieurs espèces de passereaux. Son aire de répartition naturelle s’étend du centre à l’est de l’Asie. Il a été introduit de manière délibérée ou accidentelle dans diverses parties du monde, y compris la péninsule arabique et certaines zones du Levant, où il a établi des colonies, notamment dans les parcs urbains, selon une étude de l’Association ornithologique du Moyen-Orient.
Métiers des experts : un défi environnemental
La rapidité de propagation du Mina indien est alarmante. Initialement observé dans quelques pays arabes, cet oiseau s’est répandu en nombre en peu de temps. Bien qu’il soit souvent gardé comme animal de compagnie pour son chant agréable et son apparence colorée, ses risques dépassent son charme.
Selon Ihab Eid, expert en biodiversité en Jordanie, « cette espèce d’oiseaux est maintenant abondante dans plusieurs pays du Levant, tel que la Jordanie, la Palestine, la Syrie et le Liban, ainsi que dans le Golfe arabo-persique et en Afrique du Nord. Il est classé comme un envahisseur originaire du sud de l’Asie, s’y propageant principalement comme animal de compagnie avant d’être libéré, volontairement ou non. »
Impacts sur l’écosystème
- Concurrence avec des espèces autochtones.
- Diminution des populations d’oiseaux locaux en perturbant leurs nids.
- Dégâts aux cultures agricoles.
Ce type d’oiseau cause également des dommages aux cultures, étant considéré comme un pestilentiel à l’échelle mondiale et contribuant à la pollution sonore dans les zones urbaines.
Imran Yasser Al-Khasawneh, consultant agricole et expert en sécurité alimentaire, confirme ces dangers en précisant que le Mina indien menace à la fois la biodiversité et les intérêts agricoles en raison de son comportement agressif envers les oiseaux locaux et de ses nuisances au secteur agricole.
De solution à problème
Le Mina indien a été introduit au 18ème siècle pour lutter biologiquement contre les insectes. Les Français ont transporté des spécimens de l’Asie du Sud-Est vers les îles Maurice et La Réunion pour cette raison. En 1862, il a été introduit en Australie. Sa capacité à lutter contre les insectes a fait de lui un allié des agriculteurs, mais il est devenu envahissant et représente aujourd’hui une menace directe pour la sécurité alimentaire dans de nombreux pays.
Un risque pour la santé humaine
Les effets néfastes du Mina ne se limitent pas à l’environnement et à l’agriculture. Son installation près des zones résidentielles mène à des plaintes pour nuisance sonore et pose des inquiétudes sanitaires. Les études montrent qu’il peut transporter des maladies comme l’influenza aviaire et la salmonelle, ainsi que des parasites pouvant causer des inflammations cutanées chez les humains. L’urgence de contrôler cette espèce devient donc pressante.
Stratégies de lutte
Devant l’expansion préoccupante du Mina indien, certaines nations commencent à adopter des mesures pour fauter ce phénomène, qu’elles avaient jadis encouragé. Il est suggéré de renforcer les populations d’oiseaux locaux, de limiter les sources de nourriture disponibles et d’améliorer les habitats naturels. Des initiatives pour éliminer les nids et empêcher la nidification peuvent également aider à contrôler sa reproduction.
Enfin, une collaboration régionale et internationale, avec des réglementations pour limiter l’introduction de ce type d’oiseau, est essentielle pour préserver la biodiversité et protéger les écosystèmes.
