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Le ministre de la santé yéménite alerte sur la fermeture de centres de santé

by Sara

Le ministre de la santé yéménite alerte sur la fermeture de centres de santé

Le secteur de la santé au Yémen fait face à l’une de ses périodes les plus critiques en raison d’une forte diminution du financement des infrastructures médicales dans un pays qui subit les conséquences d’une guerre en cours depuis près de dix ans.

Cette situation est exacerbée par une crise financière sévère, résultant de l’arrêt des exportations de pétrole depuis environ deux ans, ainsi que des pertes humaines et matérielles considérables suite aux inondations récentes dans plusieurs gouverneurs, ce qui complique encore l’état de santé déjà précaire.

Des alertes sur la santé et la nutrition

Face à ces défis, le ministre de la Santé publique et de la Population, Qassem Baheebeh, a déclaré lors d’un entretien avec Al Jazeera que la réduction des financements internationaux a eu un impact négatif sur la situation sanitaire et nutritionnelle, mettant en danger la vie de nombreux enfants et femmes.

Il a averti que la baisse des financements pourrait entraîner la fermeture de près de 1000 centres de santé, ce qui signifierait une absence de services de vaccination, de nutrition et de soins prénatals. Baheebeh a révélé qu’environ la moitié des enfants yéménites de moins de 5 ans souffrent actuellement de malnutrition chronique.

Le choc des crises financières

Dans l’entretien, le ministre a expliqué que la multiplicité des crises humanitaires dans la région avait considérablement réduit l’aide humanitaire au Yémen, avec une baisse de plus de 60 % par rapport à l’année précédente.

Le ministre a également exprimé ses préoccupations concernant la continuité de cette crise financière. Il a noté que les options gouvernementales étaient limitées en raison de l’arrêt des exportations de pétrole et de gaz, ainsi que de la stagnation économique due à la guerre et à la dévaluation de la monnaie.

Problèmes de choléra et autres épidémies

Concernant le choléra, le ministre a rapporté que dans les zones libérées, le nombre de cas confirmés entre octobre 2023 et juillet 2024 s’élevait à 28 527, avec environ 31 décès. Il a souligné que le double de ces chiffres pourrait exister dans les zones sous contrôle houthiste, où les statistiques ne sont pas communiquées.

Il a mis en avant que la dégradation de l’accès à l’eau potable et des infrastructures sanitaires contribuait à la propagation du choléra, et que les récentes inondations augmenteraient les cas d’épidémies liées aux moustiques, tels que la malaria et la dengue.

Les défis des opérations d’aide

Le ministre a commenté les accusations de Human Rights Watch, qui ont pointé du doigt la gouvernement yéménite et les Houthis pour entraver les efforts d’aide. Baheebeh a affirmé que la transparence du gouvernement était évidente et que les efforts de sensibilisation concernant le choléra étaient actifs dans toutes les activités menées.

Face aux avertissements internationaux sur une vague potentielle d’épidémies, il a confirmé que la situation nécessitait une réponse immédiate de la part du gouvernement et des acteurs humanitaires pour minimiser les impacts des catastrophes naturelles sur la santé publique.

Besoin urgent d’assistance

Les besoins du secteur de la santé sont vastes. Baheebeh a mentionné qu’un soutien essentiel des partenaires de la santé est nécessaire pour fournir des médicaments, des analyses et des équipements médicaux de base, ainsi que pour des campagnes de prévention des maladies.

Pour résoudre la crise du secteur de la santé, la ministre a indiqué qu’il existe des plans stratégiques visant à stabiliser et développer le système de santé, malgré l’obligation de se concentrer sur l’aide d’urgence en raison des conditions persistantes.

L’impact du manque de financement

La diminution des financements affecte gravement la santé des citoyens, en particulier ceux souffrant de malnutrition. En effet, la fermeture de centres de santé risque d’augmenter considérablement les taux de maladies infectieuses et de mortalité.

Avec l’absence de soins appropriés, il est estimé qu’environ 500 000 femmes enceintes pourraient se voir privées de soutien médical, augmentant de manière alarmante les complications et les décès.

Inflation des coûts médicaux

Enfin, les développements en mer Rouge ont également impacté l’importation et les prix des médicaments au Yémen, entraînant une hausse des coûts en raison de l’augmentation des tarifs d’assurance pour les ports yéménites et des retards d’approvisionnement.

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