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Venezuela rejette les doutes de l’ONU sur les élections présidentielles
Le gouvernement vénézuélien a vivement contesté un rapport émis par l’ONU qui remet en question l’intégrité des élections ayant conduit à la victoire du président Nicolas Maduro, le qualifiant de « rempli de mensonges ».
Les résultats des élections contestés
La commission électorale du Venezuela avait précédemment annoncé que Maduro avait remporté 52% des voix lors des élections de juillet dernier, sans fournir de résultats détaillés. Les résultats ont été rejetés par l’opposition vénézuélienne, ainsi que par les États-Unis et l’Union européenne, ainsi que par plusieurs pays d’Amérique latine.
Dans un rapport préliminaire, une commission de l’ONU a affirmé que le Conseil électoral national du Venezuela « n’a pas démontré la transparence et l’intégrité nécessaires pour des élections crédibles », et a noté que le Conseil avait violé les normes nationales et réglementaires.
Réactions à la critique de l’ONU
Le rapport a également mis en lumière l’absence de publication des résultats des bureaux de vote, ce que le rapport considère comme « un comportement sans précédent dans les élections démocratiques contemporaines », affectant ainsi la confiance dans les résultats.
En réponse, la commission électorale a déclaré que le rapport de l’ONU était « rempli de mensonges et de contradictions », arguant qu’une « attaque terroriste informationnelle » avait empêché la divulgation complète des résultats, après une « élection transparente et sans défaut ».
Le ministère vénézuélien des Affaires étrangères a également rejeté le rapport de l’ONU, le qualifiant de « propagande » au service des intérêts des forces d’extrême droite en Venezuela.
Appels à une enquête
Enrique Márquez, ancien leader de l’opposition, qui s’était déjà présenté contre Maduro, a déclaré qu’il demanderait au bureau du procureur général de commencer une enquête criminelle contre ses anciens collègues au sein du Conseil électoral.
Le président mexicain, Manuel López Obrador, a exprimé que « c’est une question qui concerne les Vénézuéliens” et a réaffirmé son désir de parvenir à une résolution pacifique des différends, qui a toujours été la politique étrangère du Mexique.
Tensions croissantes et crise migratoire
Avec les tensions croissantes en raison des élections, l’opposition affirme que son candidat, Edmondo González Urrutia, a remporté l’élection selon ses propres statistiques. Cette situation a également entraîné une intensification des tensions aux niveaux gouvernementaux en Amérique latine, en réponse aux manifestations en cours à Caracas.
Depuis l’accession de Maduro à la présidence en 2013, l’ONU évalue le nombre de migrants vénézuéliens à environ 7,7 millions, fuyant la détérioration économique. Les pays voisins, dont le Chili, le Pérou et le Brésil, s’inquiètent de leur capacité à absorber un nouvel afflux de migrants.
Mesures de sécurité renforcées
Face à cette crise migratoire croissante, le Chili a récemment annoncé l’acquisition de caméras thermiques pour surveiller les passages illégaux de migrants. Le gouvernement a également déployé des forces armées aux frontières avec la Bolivie et le Pérou pour limiter les mouvements migratoires.
Les tensions continuent de s’intensifier alors que le Venezuela traverse une période de grande instabilité politique et économique, touchant la vie de millions de Vénézuéliens.