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Guardian : Histoire d’un Palestinien australien sauvant sa mère
Un rapport du Guardian met en lumière l’histoire de Shamikh Badra, un Palestinien australien, et ses efforts pour évacuer ses parents de Gaza. Ce récit intervient alors que le chef de l’opposition australienne, Peter Dutton, appelle à un arrêt total des visas pour les Palestiniens, évoquant des préoccupations de sécurité.
Selon l’auteure du rapport, Sarah Baisford Canales, Dutton a critiqué cette semaine les mesures de sécurité entourant les visas palestiniens, les jugeant insuffisantes. Cette déclaration a suscité une vive réaction, de nombreuses personnes la qualifiant de raciste et biaisée.
Un appel à l’aide
Shamikh a déclaré que Dutton n’aurait pas exigé un gel des visas s’il s’agissait d’un citoyen australien dont la famille se trouvait à Gaza, sans nourriture, eau ou médicaments. Il a insisté sur la nécessité pour le gouvernement d’intensifier ses efforts pour évacuer les personnes coincées à Gaza encore titulaires de visas.
Une « miracle » inachevée
Shamikh se souvient encore de la « miracle » d’avoir eu des nouvelles de ses parents vieillissants après avoir vu des images de tanks israéliens envahissant leur ancien quartier à Gaza. Les tanks ont partiellement détruit leur maison alors que ses parents s’y trouvaient. Shamikh a ensuite sollicité de l’aide auprès de différents bureaux politiques et responsables gouvernementaux pour les sortir de cette situation, obtenant des visas pour eux, mais la question du voyage est devenue complexe.
Son père est décédé en décembre dernier après avoir manqué de médicaments et de soins médicaux. Shamikh a enterré son père dans le jardin de leur maison en raison du danger de la route menant au cimetière. Il continue de lutter pour sortir sa mère de la situation tragique dans laquelle elle se trouve, isolée depuis plus de six mois.
Une tragédie familiale
Le fils de Shamikh, Ihab, s’occupait de sa mère, mais il a été tué il y a quelques semaines après avoir décidé de revenir à la maison familiale durant une trêve humanitaire. Avec sa femme et ses enfants, il a été touché par un raid israélien. Shamikh a déclaré : « Les gens m’ont dit que ton frère était sous les décombres avec sa famille et ses enfants, ils ont été tués. »
Aux frontières de l’espoir
Shamikh se blâme en disant : « J’ai échoué à évacuer mon père, je n’ai pas pu l’aider à temps, le gouvernement m’a trahi. » Il poursuit : « Ma mère est seule maintenant dans un quartier abandonné, bien qu’elle ait un visa valide pour l’Australie, elle fait partie des milliers de personnes piégées dans cette guerre sans passage de sortie. »
Avoir un visa est la première étape, et peut-être la plus facile, pour amener la mère de Shamikh en Australie. Elle doit encore surmonter le péril d’un voyage vers l’une des frontières du territoire assiégé et obtenir l’autorisation des autorités israéliennes et égyptiennes pour passer. Le trajet dangereux vers le point de passage de Rafah, d’environ 40 km, prend entre 8 heures à pied ou une heure en voiture ; en temps de guerre, l’option de la voiture n’est pas envisageable.
Shamikh se console en se remémorant ses succès dans l’aide à d’autres Palestiniens pour arriver en Australie, jouant un rôle clé dans l’évacuation d’un ami, Mohamed Saleh, et de sa famille en juillet.
