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Les pays européens défendront-ils Entité sioniste face à une attaque iranienne

by Sara
Les pays européens défendront-ils Entité sioniste face à une attaque iranienne

Les pays européens défendront-ils Entité sioniste face à une attaque iranienne ?

Paris – Téhéran a rejeté les appels des pays occidentaux à abandonner ses menaces de riposte armée contre Entité sioniste, laquelle est accusée d’avoir assassiné le chef du bureau politique du mouvement de résistance islamique, Ismail Haniyeh, sur son territoire le 31 juillet dernier.

Ceci intervient après que la Maison Blanche a publié, lundi dernier, une déclaration dans laquelle le président américain Joe Biden et ses homologues français, italiens, allemands et britanniques ont appelé l’Iran à « cesser ses menaces de mener une attaque militaire contre Entité sioniste pour éviter d’entraver les discussions qui ont repris au Qatar, jeudi dernier, visant à parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. »

Alors que Téhéran s’efforce de maintenir sa position, des experts militaires estiment qu’elle se trouve dans une situation délicate. D’une part, elle ne souhaite pas être perçue comme l’État qui perturbe les négociations de cessez-le-feu, et d’autre part, elle ne veut pas perdre sa crédibilité et son statut international.

Participation attendue

Concernant la possibilité d’une participation des pays européens à la protection d’Entité sioniste en cas d’attaque, le général français à la retraite François Chauvancy ne déclare pas impossible la répétition du scénario de l’attaque iranienne des 13 et 14 avril derniers.

Dans une interview, Chauvancy explique que le déploiement des forces occidentales dans la mer Rouge s’inscrit dans le cadre de la mission « Aspid » qui possède une capacité anti-missiles, en plus de l’opération partagée par les Américains et les Britanniques avec différents arrangements opérationnels, ainsi que la présence américaine à Chypre, géographiquement proche.

La mission « Aspid » est une initiative militaire supervisée par des flottes américaines et européennes, agissant pour protéger les routes commerciales contre les attaques des Houthis dans la mer Rouge, tout en assurant une protection défensive capable d’intercepter les missiles circulant dans la région.

Conditions d’intervention et de réponse

Le plan militaire inclut un partenariat international de 12 pays au Moyen-Orient, incluant des pays européens et d’autres de la région, s’associant pour coordonner des efforts, tels que les Émirats, la Jordanie et l’Arabie Saoudite, toutes contribuant à la planification et à la fourniture de capacités défensives pour soutenir Entité sioniste en cas d’attaque iranienne.

Si l’Iran venait à attaquer Entité sioniste, le général Chauvancy évoque l’existence de ce que l’on appelle « les règles d’engagement », qui sont des accords gouvernementaux ou politiques définissant les conditions dans lesquelles chaque partie pourrait intervenir théoriquement.

« Selon la nationalité, vous pouvez ouvrir le feu en fonction des circonstances, de la région et du type de cibles », explique-t-il, soulignant que ces règles seront établies par écrit, et le contexte politique impliqué pour l’armée sera également pris en compte.

Le rôle français

Philippe Ingram, ancien agent de renseignement militaire britannique, note que la France peut déployer ses avions de chasse Rafale depuis sa base militaire en Jordanie. Il précise que, bien que les avions britanniques et américains aient été utilisés lors de l’attaque iranienne précédente, la décision de Paris d’utiliser ses avions reste une décision politique.

Les capacités de défense aérienne fournies par les Jordaniens pourraient également être déterminantes pour intercepter tout missile survolant leur espace aérien, impliquant une responsabilité dans la sécurité de tout ce qui provient d’Iran.

Ingram fait remarquer que les actions défensives menées par ce partenariat international se concentreraient sur l’interception des missiles, drones et autres menaces dirigées vers Entité sioniste, sans menacer directement l’Iran ou d’autres pays.

Périls d’une escalade

La montée ou la pente de l’influence iranienne semble diminuer progressivement, selon des avis militaires, réduisant ainsi les chances d’une action offensive. Néanmoins, les experts conviennent que Téhéran pourrait se sentir contraint de réagir et qu’il est probable qu’elle fasse des gestes afin de maintenir la face, surtout si les négociations pour un échange de détenus échouaient.

Dans ce cas, Téhéran pourrait lancer un nombre important de missiles en veillant à minimiser les impacts sur les zones civiles en Entité sioniste, permettant ainsi aux systèmes de défense comme la Dôme de fer de les intercepter avec un préavis suffisant. Toutefois, un tel stratagème comporte de réels risques, car une attaque entraînant des victimes civiles forcerait le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à agir rapidement, ce qui pourrait entraîner une escalade majeure du conflit au Moyen-Orient, soulignent les analystes.

Les tensions montantes entre l’Europe et l’Iran soulèvent la question de la capacité des pays européens à garantir la sécurité d’Entité sioniste face à des menaces potentielles. La dynamique de cette situation complexe continuera d’exercer une pression sur les gouvernements impliqués dans ce dossier épineux.

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