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Censure des livres LGBTQ+ : des bibliothécaires du Royaume-Uni sous pression

by Lea
Censure des livres LGBTQ+ : des bibliothécaires du Royaume-Uni sous pression

Censure des livres LGBTQ+ : des bibliothécaires du Royaume-Uni sous pression

Selon une nouvelle enquête, plus de deux douzaines de bibliothécaires scolaires au Royaume-Uni ont été sollicités pour retirer des livres, dont de nombreux titres LGBTQ+, de leurs rayons. Cette situation soulève des inquiétudes croissantes parmi les professionnels de la bibliothéconomie.

Une enquête alarmante

Le sondage mené par l’Index on Censorship a révélé que 28 bibliothécaires sur 53, soit 53%, ont déclaré avoir été contactés pour retirer des ouvrages. Dans plus de la moitié des cas, ces livres ont effectivement été enlevés des étagères.

Titres controversés

Parmi les livres concernés, on retrouve des titres tels que This Book Is Gay de Juno Dawson, Julián is a Mermaid de Jessica Love, et ABC Pride de Louie Stowell, Elly Barnes et Amy Phelps. Il est significatif de noter que plus de 50% des demandes de retrait proviennent de parents.

Les chiffres de la censure

Alison Tarrant, directrice exécutive de l’Association des Bibliothèques Scolaires (SLA), qui a collaboré à l’enquête, a exprimé des préoccupations quant à l’ampleur de la censure, indiquant qu’il semble se dessiner une tendance à censurer les ouvrages écrits par des auteurs queer ou mettant en scène des personnages queer. La censure peut prendre différentes formes ; certaines demandes sont explicites, tandis que d’autres sont plus subtiles, comme demander que certains livres ne soient pas exposés.

Autocensure et influences extérieures

Tarrant a également évoqué la possibilité d’une autocensure, suggérant que certains ouvrages pourraient ne pas être achetés pour éviter d’éventuelles plaintes. De plus, il est possible que ces interdictions au Royaume-Uni soient influencées par une vague de censure de livres observée aux États-Unis, atteignant des sommets records l’année dernière.

La nécessité de politiques claires

La SLA recommande aux bibliothèques scolaires d’établir des politiques de développement de collections qui précisent comment agir face aux plaintes et les types de livres à inclure dans leurs rayons. Toutefois, il arrive que les responsables scolaires ne comprennent pas l’importance de ces documents, rendant la gestion de telles situations encore plus complexe.

Pression émotionnelle sur les bibliothécaires

La pression exercée sur les bibliothécaires pour qu’ils prennent la bonne décision concernant les livres signalés est intense. Les avis divergents peuvent susciter de vives discussions, entraînant un impact émotionnel significatif sur le personnel bibliothécaire, qui peut se sentir isolé face à ces enjeux.

Rôle essentiel des bibliothèques scolaires

Les bibliothèques scolaires jouent un rôle fondamental, car elles doivent répondre aux besoins de toutes les classes et matières. « Si un élève souhaite en savoir plus sur la sexualité, je préférerais qu’il se tourne vers la bibliothèque scolaire plutôt que vers Internet, où les ressources ne sont pas toujours adaptées aux enfants », a déclaré Tarrant.

Inclusivité et représentation

La visibilité des livres LGBTQ+ est primordiale pour éviter l’exclusion et le sentiment d’altérité. Un représentant de la charité pour les droits LGBTQ+, Stonewall, a souligné que retirer ces livres des bibliothèques scolaires peut entraîner un sentiment de honte chez les jeunes qui ne se voient pas représentés dans les ressources accessibles, ce qui est profondément préoccupant.

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