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Crise économique en Chine : production et investissements en déclin
La Chine continue de faire face à une situation économique délicate, avec une production industrielle et des investissements fixes qui croissent moins que prévu. Alors que la désoccupation augmente, les prix des maisons neuves atteignent leur plus bas niveau depuis 2015. Malgré une légère hausse des ventes au détail, les indicateurs restent préoccupants pour l’économie de l’Empire du Milieu.
Un climat économique incertain
Les récents chiffres révèlent une économie chancelante, avec un secteur immobilier en recul constant et une consommation qui peine à se redresser. La demande intérieure reste faible, suscitant des craintes de récession à l’échelle mondiale. Toutefois, certains analystes gardent espoir en mettant en avant un potentiel stimulus fiscal de la part du gouvernement de Xi Jinping, en réponse à la détérioration des données macroéconomiques.
Accélération des mesures pour stimuler la consommation
À la fin juillet, le président chinois a exhorté à l’accélération des initiatives destinées à renforcer la consommation interne. La direction du Parti communiste, lors d’une réunion du Politburo, a convenu d’adopter des politiques fiscales et monétaires plus dynamiques, y compris l’émission d’obligations gouvernementales pour financer les dépenses et moderniser les équipements industriels.
L’accent sera mis sur le bénéfice direct pour la population et la promotion des dépenses de consommation. Selon l’agence d’information Xinhua, il est essentiel d’augmenter le revenu des citoyens par divers moyens, soulignant ainsi la nécessité d’une intervention face à la stagnation économique.
Des défis structurels à surmonter
La crise immobilière, qui perdure depuis deux ans principalement à cause d’un endettement local croissant, représente un casse-tête pour Pékin. Les gouvernements locaux sont confrontés à des dettes s’élevant à 5 600 milliards de dollars, menaçant la stabilité nationale alors que leurs recettes dépendent largement de la vente de terrains. Remettre en question les principes qui ont gouverné le boom immobilier chinois s’avère complexe, bien qu’une prise de conscience progressive s’amorce.
Données économiques préoccupantes
Les premiers indices de juillet témoignent d’une économie en berne. La production industrielle a progressé de 5,1%, un chiffre inférieur aux attentes, tandis que les investissements fixes ont crû de 3,6% sur l’année, là encore en deçà des prévisions. Le secteur immobilier est touché de plein fouet, avec des prix des nouvelles constructions reculant de 4,9% dans 70 grandes villes, marquant ainsi treize mois consécutifs de baisse.
En ce qui concerne le marché du travail, le taux de chômage a grimpé à 5,2% en juillet, un léger accroissement par rapport aux mois précédents, et le taux de chômage urbain s’élevait à 5,3%. Dans le même temps, les ventes au détail ont connu une hausse plus marquée de 2,7% par rapport à l’année précédente, dépassant les prévisions du marché.
Les réponses de la politique monétaire
Jusqu’ici, les mesures prises concernant les taux d’intérêt ont principalement reflété le choix de la Chine de recourir à la politique monétaire pour stimuler la confiance des entreprises et la demande domestique. Cependant, cette approche ne sera pas suffisante pour résoudre les défaillances structurelles de l’économie sans un plan de relance fiscal conséquent.
Alors que la situation économique de la Chine continue d’évoluer, la nécessité d’une stratégie globale pour faire face à ces défis devient de plus en plus évidente.