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Hamas à Cairo pour une session d’écoute sans négociations
La récente visite d’un représentant de la résistance islamique, Hamas, à Cairo suscite des interrogations concernant la nature de cette rencontre. Selon l’expert en politique et stratégie, Saïd Ziyad, le groupe ne participera pas à une session de négociation, mais se rendra plutôt pour écouter les médiateurs.
Hamas a annoncé dans un communiqué que son délégation, dirigée par Khalil al-Hayya, se déplacera à Cairo à l’invitation des intermédiaires d’Égypte et du Qatar. Leur objectif est de prendre connaissance des résultats des négociations récentes. Le mouvement a également réaffirmé son engagement envers l’accord qu’il avait conclu le 2 juillet dernier, basé sur la déclaration du président américain Joe Biden et une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Visite de courte durée et position de Hamas
Dans une intervention à la chaîne Al Jazeera, Ziyad a précisé que Hamas a accepté de se rendre à Cairo pour une session d’écoute sur les avancées rapportées par les médiateurs. Ces avancées, selon eux, visent à réduire l’écart considérable entre les différentes parties impliquées. La visite ne devrait durer que quelques heures avant que le délégation ne rentre pour évaluer la situation.
Il a également souligné que les progrès évoqués par les intermédiaires ne sont pas suffisants pour amener Hamas à reprendre sa participation aux pourparlers. En fait, le mouvement se dirige vers Cairo avec la ferme intention de ne pas lâcher sur ce qu’il a accepté en juillet dernier.
Positions sur les conditions d’un accord
Selon Ziyad, Hamas ne pourra pas non plus accepter tout texte contenant la présence de chars israéliens dans les secteurs de Philadelphie ou de Netsarim, ni l’absence d’un cessez-le-feu ou le non-retour des personnes déplacées.
Il a également mentionné la pression exercée par les Américains et les efforts des intermédiaires pour parvenir à un accord de cessez-le-feu avant que la région ne s’embrase davantage, notamment avec l’éventuelle réaction de l’Iran, du Hezbollah et des Houthis.
Pressions internes en Entité sioniste et perspectives de paix
En outre, Ziyad a noté que l’armée israélienne semble être la plus désireuse de se retirer de la bande de Gaza, subissant un certain essoufflement. Elle cherche à résoudre le dilemme autour du secteur de Philadelphie, sans avoir réalisé de progrès notables durant le conflit. Toutefois, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu demeure ferme sur sa position concernant ce secteur, et les fuites d’informations qui en émanent ne laissent pas entrevoir la possibilité d’un accord imminent.
De son côté, Emad Abu Awad, directeur du Centre de recherches stratégiques de Jérusalem, pense que les forces de sécurité israéliennes, en particulier l’armée, exercent récemment des pressions en faveur d’un arrêt des hostilités à Gaza. Elles souhaitent des actions permettant d’atteindre leurs objectifs sans devoir s’enfoncer au-delà des frontières de Gaza.
Confirmant que Netanyahu fait face à de lourdes pressions, Abu Awad soutient que l’administration américaine a compris le besoin croissant d’un apaisement dans la région, ce qui pourrait éventuellement conduire à la fin du conflit à Gaza.