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Honduras annule accord avec Washington contre complot américain
La présidente du Honduras, la gauchiste Xiomara Castro, a annoncé sa décision surprenante d’annuler le traité d’extradition signé avec les États-Unis. Ce choix vise à prévenir l’utilisation de cet accord dans le cadre d’une éventuelle conspiration contre son gouvernement et les hauts responsables militaires du pays.
Contexte de la décision
Cette escalade intervient après que l’ambassadrice américaine à Tegucigalpa, Laura Dogu, a exprimé son indignation concernant une rencontre entre le ministre de la Défense hondurien, José Manuel Zelaya, et le général Roosevelt Hernández, chef des forces armées. Ils ont été en discussion avec le ministre de la Défense vénézuélien, Vladimir Padrino López, que les États-Unis accusent d’être impliqué dans le trafic de drogue.
Réactions de la présidente Castro
Lors de l’inauguration d’un projet électrique, Castro a fait part de son mécontentement face aux déclarations de l’ambassadrice américaine, qualifiant ces propos d’attaque intolérable. Elle a souligné que l’annulation du traité d’extradition était une étape essentielle pour protéger les forces armées honduriennes contre l’extorsion et la menace.
Déclarations du ministre des Affaires étrangères
Le ministre des Affaires étrangères hondurien, Enrique Reina, a également précisé que cette décision avait pour but de protéger le gouvernement de Castro contre l’utilisation politique de l’accord. Selon lui, les renseignements militaires auraient détecté une conspiration potentielle parmi certains militaires visant à organiser un coup d’État contre le général Hernández.
Historique du traité d’extradition
Le traité d’extradition, signé en 1912, a été un outil majeur dans la lutte contre le trafic de drogue au Honduras. Depuis 2014, environ 50 Honduriens ont été extradés vers les États-Unis, y compris l’ancien président Juan Orlando Hernández, condamné récemment à 45 ans de prison à New York pour trafic de drogue.
Relations avec le Venezuela
Sous le règne de Castro, le Honduras se positionne comme un allié fort du Venezuela, actuellement soumis à d’importantes pressions de la part des États-Unis et d’autres pays, suite à la réélection du président Nicolás Maduro. Castro fait face à d’importants défis pour maintenir la stabilité intérieure, en particulier face à des pressions internes et externes croissantes.