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Hommage national à Éric Comyn : la porte-parole de la gendarmerie nationale déplore « une centaine de gendarmes blessés chaque année » à cause des refus d’obtempérer
Lundi après-midi, un hommage national présidé par le ministre de l’Intérieur sera rendu à Éric Comyn, gendarme mortellement blessé lors d’un refus d’obtempérer survenu le 26 juillet dernier à Nice.
Un hommage en mémoire d’un gendarme héros
Éric Comyn, adjudant au peloton motorisé de gendarmerie, a tragiquement perdu la vie alors qu’il tentait de contrôler un automobiliste sur l’A8 à Mougins, dans les Alpes-Maritimes. Le conducteur, déjà connu pour des délits routiers, était sous l’influence de l’alcool au moment de l’incident. Depuis, il a été mis en examen pour « meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique » et placé en détention provisoire.
Un appel à la solidarité et à la sensibilisation
Marie-Laure Pezant, porte-parole de la gendarmerie nationale, a exprimé sa douleur face à la perte de camarades en mission. Elle a souligné que cet hommage sera un moment de recueillement partagé dans toutes les préfectures du pays. « Ceux qui le souhaitent peuvent témoigner de leur soutien auprès de la gendarmerie », a-t-elle déclaré.
Les dangers des refus d’obtempérer pour les gendarmes
Chaque année, la gendarmerie nationale déplore « une centaine de gendarmes, voire 150, qui sont blessés, parfois gravement, à cause des refus d’obtempérer ». Ces incidents peuvent avoir des conséquences dévastatrices, tant pour les agents que pour les usagers de la route. D’après un rapport parlementaire, les refus d’obtempérer aggravés, mettant en danger l’intégrité physique, ont connu une augmentation de 95 % entre 2012 et 2022.
Renforcement des mesures de sécurité
Marie-Laure Pezant a également évoqué les initiatives mises en place pour lutter contre cette problématique croissante. Elle a précisé que des unités spécialisées dans la lutte contre l’insécurité routière bénéficient d’une formation approfondie pour réaliser des contrôles de manière sécurisée. Les gendarmes sont équipés de chasubles visibles et sont positionnés sur des zones éclairées pour optimiser leur sécurité lors des vérifications routières.
La nécessité d’une culture de la sécurité routière
Enfin, la porte-parole a insisté sur l’importance de la prévention pour éviter de tels drames. « Il faut aussi aller voir les plus jeunes, développer une culture de la sécurité routière et le respect des forces de sécurité », a-t-elle conclu, soulignant que des efforts doivent être faits pour sensibiliser la population.