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Messages des candidats et scénarios des élections en Algérie
Les trois candidats à l’élection présidentielle en Algérie sont entrés dans une période de silence électoral obligatoire de 72 heures, depuis mercredi dernier, jusqu’au scrutin prévu le 7 septembre courant.
La campagne électorale s’est déroulée dans l’ensemble dans un climat calme, avec un engouement populaire varié selon les concurrents et les régions du pays. Des critiques limitées ont été émises à l’encontre des médias et de certains agents de l’État, pour atteinte à l’obligation de neutralité, selon les déclarations des représentants des candidats.
Une campagne marquée par la méfiance
Un des aspects notables de cette campagne est la montée de la perception que le scrutin présidentiel est préjugé, ce qui le rapproche d’un référendum plutôt que d’une compétition. Cela a suscité des inquiétudes chez les rivaux du président candidat Abdelmadjid Tebboune, notamment en perturbant le moral de leurs propres supporters, qui pourraient se désengager de l’exercice de vote.
Réactions des candidats
De son côté, le cheikh Abdallah Jaballah, figure de proue des leaders islamiques en Algérie, a fait écho aux candidats du courant démocratique, également rejetés, en appelant les citoyens à voter blanc, symbole de leur refus d’une politique du fait accompli.
Aḥmad Sadouk, directeur de campagne du candidat islamiste Abdelali Hassani Cherif, a exprimé un recul considérable de l’influence de l’argent sale sur la collecte des signatures et le déroulement de la campagne électorale, avec l’espoir que cela se traduise par un changement de comportement des électeurs lors du vote.
Défis à relever
Sadouk a cependant souligné des « réserves et des craintes sérieuses » face aux initiatives individuelles et locales, tendant à se rapprocher de l’autorité centrale. Il a averti que cela pourrait influencer les choix électoraux et altérer les résultats, un risque qui pourrait s’avérer coûteux pour ces individus à l’avenir.
Les observateurs estiment qu’une large participation pourrait jouer un rôle fondamental contre ce qu’ils qualifient de « manipulation électorale », en tenant l’Autorité indépendante chargée des élections et toutes les institutions concernées pour responsables de l’intégrité du scrutin.
Les enjeux de participation
Walid Zaâbi, vice-directeur de la campagne du candidat de gauche Youssef Ouchich, a signalé plusieurs abus en matière de « partialité médiatique » et d’« inégalité des chances » entre les candidats. Il a indiqué que des plaintes avaient été déposées pour promouvoir un discours respectueux et un débat constructif, adapté aux aspirations du peuple algérien.
L’importance d’une large participation
Dans ce contexte, Hamza Hassam, professeur en sciences politiques à l’Université d’Alger 1, a évoqué que toutes les structures politiques aspirent à la légitimité et à la confiance de la majorité des citoyens, afin d’exercer leur pouvoir sans recourir à la répression.
À cet égard, souligner l’importance de la participation populaire est crucial pour redéfinir l’image d’une Algérie unie, contribuant ainsi à un équilibre apaisé, sans lequel toute gestion de l’État pourrait s’avérer difficile.
Anticipations et inquiétudes
Malgré un climat de méfiance, certains observateurs restent optimistes quant à un taux de participation supérieur à 50%. Cette perspective est alimentée par des considérations tant et si bien que les tensions politiques récentes pourraient inciter les citoyens à fréquenter les urnes, en particulier compte tenu du contexte socio-économique.
L’issue de ces élections reste incertaine, mais l’engagement civique est plus que jamais au cœur des débats, amplifiant l’espoir d’une Algérie résiliente face aux défis futurs.