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La tempête Boris frappe l’Europe centrale avec des pluies torrentielles
Des événements climatiques extrêmes touchent actuellement l’Europe centrale, où des pluies diluviennes ont apporté des cumuls de 400 litres d’eau par mètre carré dans certaines régions. La tempête Boris, qui a causé la mort d’au moins 15 personnes au cours des derniers jours, continue d’inquiéter les experts.
Un bilan humain tragique
Le bilan s’alourdit chaque jour. Au 16 septembre 2024, la tempête a fait au moins six victimes en Roumanie, cinq en Pologne, où l’état d’urgence a été déclaré suite à la rupture d’un barrage, trois en Autriche, et un décès a été signalé en République tchèque. Les pluies intenses ont engendré des scènes de désolation à travers les pays touchés :
« La situation est dramatique en Europe Centrale. Le barrage de Paczków vient de céder, déversant 42 900 000 mètres cubes d’eau dans la vallée. » — Dr. Serge Zaka
Les images en provenance d’Autriche, de Pologne, de République tchèque, de Slovaquie et de Hongrie témoignent de la gravité de la situation, mettant en lumière des infrastructures détruites et des communes gravement affectées.
Les origines de la tempête Boris
Mais comment expliquer un phénomène météorologique aussi violent ? Depuis le jeudi 12 septembre, les précipitations ont été particulièrement ciblées et massives. À Saint-Pölten, en Basse-Autriche, on a mesuré 421 L/m² en seulement quatre jours, une quantité dépassant tous les records établis depuis 1894.
La tempête Boris a émergé dans le sud des Alpes, près du Golfe de Gênes. Elle résulte d’une combinaison inhabituelle de facteurs climatiques, notamment une coulée d’air polaire qui a interagi avec des conditions chaudes en Méditerranée, créant un environnement propice à des « systèmes pluvieux actifs ». Météo France souligne qu’une goutte froide s’est également formée, contribuant à la stationnarité de cette dépression sur l’Europe centrale.
Le rôle du réchauffement climatique
Météo France a annoncé que des études seront menées pour évaluer l’impact du réchauffement climatique sur ce phénomène extrême. Bien que ce dernier ne soit pas directement responsable de la dépression, il semble accentuer la fréquence et l’intensité des événements pluvieux à travers le monde, notamment en Europe centrale et orientale.
Serge Zaka, agro-climatologue, a décrit la situation comme un « phénomène complètement fou », signalant que les superficies touchées par les pluies diluviennes sont sans précédent. Il précise que même si le réchauffement climatique n’est pas la cause directe de la tempête, il y contribue notablement : « Chaque degré gagné équivaut à une évaporation de +7% de vapeur d’eau et +3% de précipitations. »
La tempête Boris, avec ses pluies torrentielles, soulève des inquiétudes quant à l’avenir climatique de la région et pose des questions essentielles sur la gestion des risques liés aux intempéries.