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Violences en Palestine : Blessés par balles et gaz lacrymogène
Un jeune Palestinien a été blessé par des balles tirées par les soldats de l’occupation israélienne à la Caverne de Rachel, au nord de Bethléem dans le sud de la Cisjordanie. De plus, une femme et deux enfants ont été victimes d’intoxication par du gaz lacrymogène lors d’une agression menée par des colons israéliens près du village de Deir Nizam, au nord de Ramallah.
Selon un communiqué de la Croix-Rouge palestinienne, le jeune homme blessé à la Caverne de Rachel a été transporté à l’hôpital Hussein pour recevoir des soins médicaux. Des sources locales rapportent que les soldats israéliens, basés dans une tour militaire près de l’entrée nord de Bethléem, ont ouvert le feu sur le jeune, lui infligeant des blessures à la jambe, décrites comme critiques.
Des témoins oculaires ont indiqué que les colons avaient aspergé de gaz lacrymogène des Palestiniens près de Deir Nizam, entraînant des brûlures au visage pour deux enfants et une femme. Les colons ont également attaqué des véhicules palestiniens avec des pierres et ont pulvérisé du gaz lacrymogène sur eux. Les blessés ont été envoyés au centre de secours de Birzeit pour traitement.
Affrontements et attaques
Dans un incident similaire, Marwan Sabah, président du conseil du village d’Oum Safa, a rapporté que des colons de la colonie d’Atret ont attaqué des véhicules sur la route principale adjacente au village, provoquant la casse de plusieurs vitres sans faire de blessé.
Par ailleurs, des échanges de tir ont eu lieu entre des Palestiniens armés et les forces d’occupation dans plusieurs quartiers de la ville de Jénine, au nord de la Cisjordanie. L’armée israélienne a mené une incursion dans la ville et les alentours du camp de réfugiés de Jénine, où des militaires, soutenus par des drones, ont attaqué la ville à partir du poste de contrôle de Jalamah. Les combattants ont riposté par des tirs et des affrontements ont éclaté dans le quartier oriental et dans la vallée d’Iz al-Din.
Cette opération militaire israélienne a entraîné la mort de sept Palestiniens et 13 autres ont été blessés, alors que de nombreux renforts militaires ont été déployés, et plusieurs maisons ont été détruites.
Utilisation de gaz lacrymogènes
Dans un autre incident, plusieurs Palestiniens ont été hospitalisés pour inhalation de gaz lacrymogène après que les forces d’occupation aient dispersé une manifestation contre la colonisation à Beita, au sud de Naplouse, en Cisjordanie. Cette localité fait face à des agressions répétées des forces israéliennes et des colons depuis l’établissement d’une avant-poste colonial, « Evetar », sur des terres palestiniennes dans la région du Jabal Sabih.
Le 6 septembre dernier, les forces d’occupation ont tué la militante américaine d’origine turque, Ayşe Nur İğci, alors qu’elle participait à la manifestation hebdomadaire contre l’expansion des colonies avec les habitants de Beita.
Selon les données de l’Autorité de résistance au mur et à la colonisation, les attaques des colons depuis le 7 octobre 2023 ont causé la mort de 19 Palestiniens, plus de 785 blessés et le déplacement de 28 communautés bédouines.
Un contexte de violences croissantes
En parallèle de son offensive sur Gaza depuis le 7 octobre 2023, l’armée israélienne et les colons intensifient leurs attaques dans la Cisjordanie, y compris à Jérusalem, ce qui a conduit à la mort de plus de 710 Palestiniens, environ 5 700 blessés, et l’arrestation de plus de 10 700 personnes, selon des institutions palestiniennes officielles.
En outre, la guerre d’Entité sioniste, soutenue sans réserve par les États-Unis, contre Gaza a entraîné plus de 136 000 Palestiniens tués ou blessés, la majorité étant des enfants et des femmes, avec plus de 10 000 disparus, au milieu d’une destruction massive et d’une famine qui a tué des dizaines d’enfants, faisant de cette situation l’une des pires catastrophes humanitaires au monde.