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Un nouveau gouvernement Barnier avec une majorité macroniste
Plus de la moitié des membres du nouveau gouvernement Barnier proviennent de l’ancienne majorité présidentielle, ce qui suscite déjà des critiques au sein des oppositions. Ce remaniement, présenté comme un changement, semble donc plutôt marquer un retour à une politique macroniste, selon plusieurs observateurs.
Analyse des équilibres politiques
Dans l’équipe récemment annoncée qui entourera le Premier ministre Michel Barnier, 20 des 39 membres, incluant ministres, ministres délégués et secrétaires d’État, sont issus de l’ex-majorité. Parmi eux, 12 représentent le mouvement Ensemble pour la République / Renaissance, renforçant ainsi les liens avec l’ancien gouvernement.
Des ministres de l’ère Attal
Certains ministres connus sous le précédent gouvernement de Gabriel Attal ont été reconduits dans leurs fonctions. Sébastien Lecornu, aux Armées, et Rachida Dati, à la Culture, demeurent à leurs postes respectifs. D’autres figures du gouvernement, telles que Jean-Noël Barrot du Modem, nommé aux Affaires étrangères, et les macronistes Catherine Vautrin et Agnès Pannier-Runacher, intégrés aux ministères des Territoires et de la Transition écologique, illustrent également cette continuité.
Le nouveau cabinet se compose également d’importantes figures de droite, incluant notamment 10 membres des Républicains. Bruno Retailleau, le chef des sénateurs LR, prend le ministère de l’Intérieur, succédant ainsi à Gérald Darmanin. Les divers droite, Liot et divers gauche contribuent aussi à cette nouvelle composition.
Les enjeux futurs du gouvernement
Cette nouvelle équipe pourra-t-elle garantir la stabilité institutionnelle en France ? La gauche a d’ores et déjà annoncé son intention de voter une motion de censure contre le gouvernement Barnier à l’Assemblée nationale. Pour faire passer cette motion, elle devra compter sur des alliés, notamment du côté de l’extrême droite. Le Rassemblement national a immédiatement exprimé son mécontentement, dénonçant ce qu’il considère comme « le retour du macronisme par une porte dérobée ». Jordan Bardella, le président du RN, a déclaré que ce gouvernement n’a « aucun avenir ».
De leur côté, les membres du groupe transpartisan Liot ont précisé qu’ils resteraient « un groupe d’opposition et de construction », malgré l’entrée de deux de leurs membres au sein du gouvernement.
Réactions à la nomination du gouvernement Barnier
Les réactions ne se sont pas fait attendre concernant la nomination de ce nouveau gouvernement. François Hollande a qualifié cette configuration de « brinquebalante » et a plaidé pour la censure du gouvernement Barnier, soulignant ainsi le scepticisme ambiant vis-à-vis de la capacité de ce cabinet à mener à bien sa mission.
Avec ces éléments, le gouvernement Barnier promet d’être au cœur des débats politiques dans les semaines à venir, faisant face à des oppositions déterminées à remettre en question sa légitimité et son efficacité.